mardi 27 juillet 2010

Le jour du soleil: Sonntag en Allemagne, Dimanche en France

De saint Justin de Rome, écrit vers 150
"Au jour qu'on appelle le "jour du soleil", tous, qu'ils demeurent en ville ou à la campagne, se réunissent en un même lieu; on lit les écrits des Apôtres ou ceux des prophètes, aussi longtemps que c'est possible. Puis, quand le lecteur a fini, le président de l'assemblée prend la parole pour nous admonester et nous exhorter à imiter ces beaux enseignements.
Ensuite nous nous levons tous ensemble et nous adressons à Dieu des prières; et, lorsque nous avons achevé la prière, on apporte du pain, ainsi que du vin et de l'eau, et le président, pareillement, fait monter prières et actions de grâces, de son mieux, et le peuple exprime son accord en proclamant l'Amen. Puis on fait pour chacun la distribution et le partage de l'eucharistie; on envoie aussi leur part aux absents par l'intermédiaire des diacres.
Ceux qui ont du bien et qui le veulent donnent librement ce qu'ils veulent, chacun selon son gré; ce qui est recueilli est mis en réserve auprès du président. C'est lui qui assure des secours aux orphelins, aux veuves, à ceux qui sont dans l'indigence du fait de la maladie ou de quelque autre cause, ainsi qu'aux prisonniers, aux hôtes étrangers; en un mot, il prend soin de tous ceux qui sont dans le besoin.
C'est le jour du soleil que nous nous réunissons tous ensemble, parce que ce jour est le premier, celui où Dieu, en transformant la ténèbre et la matière, fit le monde, et celui où Jésus-Christ notre Sauveur est ressuscité des morts" ("Apologie pour les chrétiens")
La messe que nous célébrons actuellement est-elle différente? A part la place de la quête...et que les homélies ont été bien raccourcies depuis!

mardi 20 juillet 2010

L'Evangile à ma façon

Salut et Paix
Quand on ouvre un livre de recettes de cuisine, on y trouve toujours une ou plusieurs recettes dites "à ma façon" . Je ne veux pas changer un iota du texte de l'Evangile mais en donner une recette de lecture "à ma façon".
J'ai remarqué qu'à la lecture de l'Evangile, la plupart se précipitent sur "ce que l'Evangile va me dire à moi". Mais à prendre le temps de regarder ce qui s'est vraiment passé, matériellement, quelles ont été les actions des uns et des autres, leur pourquoi, et les motifs des paroles et gestes de Jésus, on pénètre plus à fond dans le sens du texte. Se servir de l'Evangile comme d'un miroir, comme disent les Pères, amène à se regarder avec Ses problèmes, Ses questions. Que fait-on d'un miroir quand on s'est regardé dedans?
Exemple sur le texte de Mt 12,1-8 Je vais lui ajouter ce que Matthieu a oublié d'écrire!
Au Moyen Orient il est normal de grapiller au passage fruits, grappes,épis etc ...Jésus, les disciples et le groupe qui Le suit sont sur un chemin bordé de champs de blé. Dans ce groupe, il y a des Pharisiens qui Le suivent aussi. Certains disciples ont faim mais ils savent qu'il n'est pas permis, un jour de shabbat, de prendre des épis pour les manger. Car cela s'apparente à la récolte du blé qui est un travail servile. Aucun travail servile ne doit être fait le jour du shabbat, ni par les personnes ni par les animaux puisque ce jour est réservé à la louange de Dieu et au repos de l'homme. Ces disciples un peu affamés demandent à Jésus s'ils peuvent arracher des épis pour les manger; ils ne l'ont pas fait de leur propre chef ! Jésus dit "oui". Les pharisiens ont entendu, mais ils n'osent pas critiquer directement Jésus et donc ils s'attaquent aux disciples!
Les disciples restent sous la Loi de Moïse jusqu'à la permission de Jésus, et ils auront du mal à en sortir après son départ. Les Actes en témoignent!
Des Pharisiens suivaient Jésus sur la route pour L'écouter et non pour Le critiquer systématiquement; il était donc normal qu'Il soit souvent invité chez l'un d'eux, et qu'Il se soit beaucoup adressé à eux.
Quand Jésus voulait enseigner le petit groupe de ses disciples, ceux qui Le suivaient sur les routes de façon constante, Il se trouvait obligé de les emmener en Galilée et plus loin, vers Tyr.
J'ai l'habitude de regarder concrètement ce qui a pu se passer avec les données du texte, que celui-ci soit du Nouveau Testament ou du Premier Testament. Il y a beaucoup de "miracles" qui semblent impossibles à bien des exégètes, qui s'expliquent très bien quand on en retire la part faite à l'exagération des mutiples redites! De plus, en lisant ainsi les Evangiles, je saisis plus profondément la personnalité d'un homme qui est l'Incarnation du Fils de Dieu, l'Incarnation de l'expression de Dieu.

vendredi 16 juillet 2010

Qui n'a pas eu à changer de travail, de vie?

Salut et Paix
Quand Dieu nous donne un nouveau travail, soit directement par motion interne, soit par un intermédiaire qui peut être notre chef ou quelqu'un de notre environnement, Il nous demande de nous y ajuster. Ce en quoi , Il n'est pas différent de la manière d'agir de la vie professionnelle.
Il est bien évident que nous ne sommes jamais opérationnel immédiatement. Pour de multiples raisons: méconnaissance du milieu où va s'effectuer ce travail, non-maîtrise des outils dont nous allons nous servir, difficulté de prévoir une nouvelle organisation, et surtout impression de faire un saut dans l'inconnu alors que nous pensions bien maîtriser l'emploi qu'il nous faut quitter. Jusqu'ici rien de bien différent entre Dieu et un chef d'entreprise standard qui mute l'un de ses collaborateurs!
La grosse différence est que Dieu ne nous demande pas de faire un saut quantitatif mais un saut qualitatif. Car le nouveau travail peut être totalement différent du précédent qui, nous semble-t-il ne nous y a pas préparé. Et, à voir de loin, nous partons dans l'inconnu.
N'est-ce pas ce qui arrive à un jeune qui ressent l'appel à une vie consacrée alors que son parcours professionnel est tout tracé? Et à celui qui après deux ans de séminaire se voit ré-orienté vers une vie monastique au lieu d'un ministère paroissial?
Ce qui arrive à un moine, toujours discret dans son monastère, à qui l'Eglise demande de devenir Evêque avec beaucoup de rencontres, de communication, d'allées et venues dans un diocèse qui peut être très étendu.
Ce qui est arrivé au Cardinal Ratzinger, conseiller de Jean-Paul II certes, mais en retrait de sa vie publique si démonstrative, devenu pape dans la succession, qui a du changer ses habitudes d'expression afin d'être plus communicatif.
Ce saut qualitatif qui ne peut être réussi dans la vie économique est essentiellement le travail de l'Esprit Saint. Il demande que nous nous laissions faire, que nous allions dans la direction où Il nous emmène et qui est à contre courant de nos habitudes, de nos qualités aussi, celles dont nous étions si fiers, pour opérer une véritable conversion.
Dans le Premier Testament, les exemples de tels retournements sont nombreux. Dans le Nouveau nous avons l'exemple auquel on ne pense pas toujours: Jésus! Il est un jeune adulte, maîtrisant bien le bois; Il sait que son Père est Dieu depuis qu'Il a découvert que sa prière au coté de sa mère était différente de la sienne; vers 3 ou 4 ans, l'âge où les enfants disent le fameux "moi tout seul", qu'Il n'a pas dit. Est-Il expert en paraboles? non. A-t-Il déjà fait des exposés dans sa synagogue? peu probable. Il est parti au désert pour "muter" sous l'influence du Saint Esprit. Pour changer sa mentalité de juif de son village, de sa famille, pour élargir son point de vue aux dimensions du monde. Pour recevoir cette façon qui Lui sera bien particulière de prêcher la Bonne Nouvelle avec la tranquille audace, comme pour les autres humains, de ceux qui se savent accompagnés par l'Esprit Saint.
Comprendre l'Incarnation, c'est comprendre que Jésus homme a, comme nous, du accomplir sa mutation humaine sous le souffle du Saint Esprit; comme Il est passé de bébé aux sons inarticulés à la parole.
Quand Dieu nous demandera un nouveau travail: pas de panique, s'Il demande, Il donne!

dimanche 4 juillet 2010

Le Saint Esprit n'est-Il pas le plus original de tous?

D'où vient mon originalité qui surprend et les éditeurs et les médias?
La réponse est donnée par le Cardinal Van Thuan dans la retraite qu'il a prêchée au Vatican et où il cite Jean-Paul II: "lorsqu'Il intervient, l'Esprit Saint laisse toujours stupéfait. Il suscite des évènements dont la nouveauté étonne; Il change radicalement les personnes et l'histoire. Il ne se borne pas à sanctifier le Peuple de Dieu par les sacrements et les ministères, Il distribue aussi parmi les fidèles de tous ordres, les grâces spéciales qui rendent aptes et disponibles pour assumer les diverses charges et fonctions utiles au renouvellement et au développement de l'Eglise"
J'avais intitulé mon premier livre "A la fenêtre de la mort, NDE, une expérience, une certitude"
L'éditeur a préféré "Un ermite au coeur de la ville" et au dessous "Une expérience de mort imminente qui bouleverse la vie" . Il me fait remarquer qu'en dépit de la singularité de ce livre, il n'a pas eu le succès commercial attendu pour prendre le risque de publier le manuscrit que je viens de lui envoyer.
Mais comment rendre compte de l'action du Saint Esprit en moi, ''dont j'ai porté le nom depuis le jour où Il est tombé sur moi'', expression par laquelle je L'appelle plusieurs fois par jour? Du compagnonnage avec Jésus qui est de tous les instants? Des messages qui m'arrivent ou des éclaircissements, des vues inattendues sur tel ou tel passage des Evangiles, en me coulant dans un schéma habituel?
Le manuscrit proposé aux éditeurs est, lui-aussi, original. Je me suis servi de ma grande connaissance des chiens, avec qui j'ai vécu des dizaines d'années, pour imaginer une allégorie d'une vie spirituelle simple, à la portée de tous. De tous ceux qui sont rebutés par des livres "sérieux", dont je donne cependant quelques clés de vocabulaire. Un vie spirituelle orientée vers ce qui paraît inaccessible à beaucoup: la contemplation.
Inaccessible? C'est la forme de prière la plus facile! Pourtant, quand on la décrit comme un sommet de la prière on n'a pas tort. Mais il y a deux moyens pour arriver au sommet d'une montagne: partir du bas et se fatiguer beaucoup sans garantie d'arriver, ou se faire déposer à quelques mètres du sommet par un hélicoptère! Quand nous partons du bas, nous considérons souvent, avec beaucoup d'attention, le niveau déjà atteint, et nous nous réjouissons d'avoir si bien travaillé! Partant de quelques mètres du sommet, nous ajoutons une grande bonne volonté et un petit effort à l'oeuvre de Dieu en nous et c'est cette oeuvre que nous admirons. C'est l'artisan de cette oeuvre que nous contemplons.
Dans ce nouveau manuscrit je ne fournit pas l'hélicoptère mais savoir reconnaître son vrombissement, passer sous les ailes pivotantes et y grimper!
Son titre "L'oraison de mon chien"