vendredi 30 novembre 2012

Est-ce Lui ou est-ce moi?


      Pendant un an j'ai eu un confesseur, moine, qui ne croyait pas à l'action directe et concrète de Dieu, par Jésus et le Saint Esprit, dans notre monde actuel. Donc il n'admettait pas que Jésus et moi puissions échanger des paroles. Au début, je lui dis que Jésus voulait que je prenne un ordinateur pour créer un site. Il me coupe: «Non, non, vous avez vu un ordinateur chez quelqu'un et vous vous êtes dit que vous aimeriez en avoir un vous aussi." Comme un pénitent n'a pas le droit de contredire le confesseur, omniscient de principe, je reprends docilement: «En voyant un ordinateur chez quelqu'un, j'ai eu envie d'en avoir un." Et je continue le propos que je voulais tenir au départ: «Comme je ne voulais pas d'ordinateur, que j'avais bien juré de ne jamais avoir d'ordinateur chez moi parce que j'y avais travaillé plus de 30 ans, j'ai cherché une secrétaire pour le faire à ma place. Echec. J'ai du me résigner à installer un ordinateur chez moi. Mais je me suis dit: «ce n'est pas chez moi, mais chez moi, la consacrée à Dieu." J'ai vu que le moine ne suivait pas! Evidemment puisqu'il m'avait obligée d'assumer deux personnalités distinctes: celle de Jésus et la mienne! C'est Jésus qui m'a dit: «L'ordinateur est chez Moi puisque tu es chez Moi (consacrée, tout Lui appartient) Réplique imparable!
    Thérèse d'Avila a eu beaucoup de problèmes avec ses confesseurs, probablement dans ce genre là; elle aurait du, pour les mystiques des siècles suivant, expliquer comment elle s'en est débrouillée. Nous bavardions ensemble, ce confesseur et moi, et il me donnait l'absolution. Et un conseil utile. Quels critères pour décider de ma présence à une réunion: ou on vous y attend ou vous avez envie d'y aller, sinon, pas la peine.
    C'est un fait que beaucoup de membres de la hiérarchie de l'Eglise comprennent l'Ascension comme la "désincarnation" du Christ (mot de Jésus) Ce dialogue par exemple: «Croyez-vous à la Résurrection? – Bien sûr! – Donc Jésus est vivant? – Oui (moins assuré). Donc Il peut parler?« Grosse hésitation! Logiquement oui, mais il pense que non et en tous cas pas à la personne qu'il a devant lui, qui lui semble bien ordinaire. Un peu comme Saint Pierre…(Act 4,13)
    Jésus et moi, avons deux personnalités très différentes. D'abord c'est un humain masculin et je suis une femme. Il va complètement au bout de son idée et je ne tiens pas autant malgré une bonne obstination. Il finit par me faire céder. J'avance des idées de "choses à faire", bonnes en soi, qu'Il ne trouve pas toujours à son goût, et comme il faut l'accord des deux pour qu'elles aboutissent…J'ai un style un peu délayé et Lui dit les choses en le moins de mots possible, très sec. C'est le reproche que certains ont fait à notre livre (*) écrit surtout dans son style à Lui. Mais nous avons une qualité en commun: les répliques fusent de part et d'autre avec rapidité; à ce jour Il est toujours gagnant, mais je me défends!
     Comme je ne suis pas tombée dans le moule étant petite (cf le livre) je passe pour être originale. D'autant que je trouve que les idées "profondes" passent mieux, s'expriment mieux, si elles sont dites avec humour. Mais personne dans mon environnement n'a trouvé en moi deux personnalités qui se heurteraient dans une sorte de maladie mentale! Le dialogue entre Jésus et moi est concret et non permanent. C'est l'ensemble de ma vie qui est permanente à ses cotés (cf «L'oraison de mon chien« Kindle chez Amazon lien direct dans le site)
    Quels critères permet de savoir si une personne affirmant: «Jésus m'a dit« ou «Jésus me demande« parle en réalité avec elle-même, se projette elle-même sur "Dieu" ? C'est la question qu'on m'a posée. Quand il n'y a pas d'accord parfait, ni d'accord de principe. Celui qui ne refuse jamais ce qu'il dit être une demande de Jésus ou une motion de l'Esprit Saint, parle avec lui-même et non avec Dieu!

(*) « Une ermite au cœur de la ville « chez Salvator. Commande directe par le site http://www.nde-au-dela.fr



dimanche 11 novembre 2012

Réflexion sur un tableau d'Artabas


      Un " disciple " c'est un homme qui s'enfuie à l'arrestation de Jésus et ne réapparait, timidement, qu'au bruit du racontar de la Résurrection.
   Marie, femme de Cléopas, ne correspond pas à cette description. Imaginer qu'elle serait un des " disciples " d'Emmaüs est sans fondement. Il est vrai que le " disciple que Jésus aimait " était le seul homme à la crucifixion, mais rien que ce trait le fait mettre à part comme il est mis à part dans Jn.
   Comment Pierre Debergé, homme, prêtre, théologien, a-t-il pu se poser cette question en lisant les Evangiles: « qu'est devenue la femme de Cléopas après la crucifixion? « Comment a-t-il eu l'idée de se préoccuper d'une femme?
   Hors Marie, qui a vu que les Evangiles parlaient aussi des femmes? Le jour de son sacerdoce, le jeune-homme reçoit la perfection que les membres de l'Eglise se donnent les uns aux autres, dont sont exclues les femmes. 
  " Membres de l'Eglise " au sens antérieur à Vatican II càd Prêtres et Moines.
     Luc qui n'a pas accompagné Jésus durant sa vie sur terre, a nommé en 8,2-3 quelles étaient les femmes qui lui ont raconté les évènements dont il s'est servi en écrivant son texte. Et évidemment Marie, pour tout ce qui concerne l'enfance de Jésus et aussi à partir du moment où elle a accompagné son Fils.
       Aussi il est tout à fait logique qu'on retrouve dans l'Evangile de Luc, le récit des disciples d'Emmaüs.
        La femme de Cléopas n'est pas rentrée chez elle toute seule, pendant que son mari en faisait autant avec un autre disciple, au sens que j'ai donné en commençant ce texte. Et l'auberge représentée dans certains tableaux n'est que pure invention artistique.
        La femme de Cléopas est rentrée chez elle avec son mari, et comme pour Marie de Magdala, Jésus a voulu l'honorer spécialement à sa Résurrection, pour sa présence au pied de la croix.
         Regardez bien le tableau d'Artabas, sur les disciples d'Emmaüs, un homme et une femme.

Merci au Seigneur de m'avoir fait examiner cette image qui nous a été distribuée, qui représente ce tableau, et au prêtre qui m'a bafouée parce que je lui faisais remarquer que ce peintre, lui aussi, avait compris que c'était un couple. Jésus s'en est fâché et m'a donné toute l'armature du texte, avec la raison pour laquelle Il les a rejoints. Et aussi que Luc s'était appuyé pour son Evangile, sur les récits que lui ont faits ces trois femmes nommées en 8,2-3 Marie de Magdala, Jeanne et Suzanne.
                    .

dimanche 4 novembre 2012

La foi et les oeuvres


            Combien de fois ai-je entendu: «Ce bébé, mort si jeune qu'il n'a pu faire de fautes, est sûrement au paradis. Dieu ne peut pas l'avoir condamné!" Paroles de parents chrétiens qui ont fait baptiser ce bébé avant sa mort, donc la question des "limbes" ne se pose pas pour eux. L'erreur commise par l'Eglise sur Mc 16,16 a été récemment rectifiée. Il est regrettable qu'elle n'ait pas avoué avoir fait une grosse erreur d'interprétation aux conséquences graves dans l'esprit des fidèles; mais pas dans l'au-delà …
         Dieu ne choisit pas à la place de l'être humain. Ce bébé (ce fœtus aussi) est un être humain et il a sa liberté. Il l'utilise à sa mort et choisit d'aller avec Jésus, sa découverte, vers le Père, ou non. Le temps du purgatoire n'a pas, pour lui, de raison d'être.
         Celui qui meurt a d'abord un choix à faire: avec Jésus vers le Père, ou non. S'il choisit d'aller vers le Père, il passe par une purification qui dépend de sa vie terrestre, de ses œuvres.
   C'est la foi qui sauve; c'est notre état d'imperfection qui nécessite la purification
   La foi conditionne notre entrée au paradis; nos œuvres conditionnent notre purgatoire.
    Le Martyr pour le Christ cumule en un acte la foi et la purification de ses œuvres qui ont précédé son martyre.

Vous trouverez aussi ces notions dans le site http://www.nde-au-dela.fr

    Attention Humaine, j'emploie un vocabulaire terrestre ("d'abord") pour faire comprendre. Dans l'au-delà, pas de temps, pas de lieu