lundi 18 mars 2013

EXTASES


               C'est, jusqu'ici, celle où j'ai « vu « Gethsemani, la seule extase où j'ai « vu « quelque chose. Ceux qui reçoivent des apparitions sont en extase pendant chaque apparition et rarement en dehors.
   Tous les mystiques ont des extases, c'est la caractéristique même du mystique. Bien que, le langage ayant évolué, on a qualifié Proust de "mystique" ne voyant dans cette appellation que la capacité de rendre compte, très bien, de ses sentiments intérieurs qui n'ont pas de lien avec Dieu! Le chat, avec ses yeux mi-clos, serait aussi un mystique!
    Un mystique dans l'Eglise catholique, est une personne ordinaire dont Dieu s'approche concrètement par des extases; et parfois beaucoup plus. Exemple: Benoit XVI a dit: « Je ne suis pas un mystique. Mais il est exact qu'en tant que pape, on a encore beaucoup plus d'occasion de prier et de s'en remettre entièrement à Dieu…En ce sens, la prière et le contact avec Dieu sont encore plus nécessaire maintenant et aussi plus naturels, et vont de soi bien plus qu'auparavant « ( "Lumière du monde"  p. 34)
     Je me suis posé la question: pourquoi on a bien le sentiment d'avoir beaucoup reçu dans une extase, alors qu'il semble ne rien se passer, et qu'on s'aperçoit plus tard s'être enrichi sans cause!
   La solution m'a été donnée par un entretien de deux Rabbins dans une émission juive du dimanche matin sur France 2 (dimanche 10/03/13) Emission que j'enregistre régulièrement avec les autres émissions religieuses pour les écouter et parfois les ré-écouter.
    Le Rabbin Raphaël Sadin s'entretenait avec le Rabbin Benjamin Gross, professeur à l'Université de Bagdad. Ce dernier stipulait que pour connaître quelque chose, il fallait avoir déjà un référentiel qui permettait de l'appréhender. Le premier référentiel en nous est la vie qui nous pousse à tenter d'agir, de réfléchir. Raphaël Sadin en tirait la conclusion que nous ne pouvions « voir « que ce qui avait un référentiel en nous.
   Dans une extase, Dieu nous emmène dans Son domaine, pour lequel nous n'avons pas de référentiel; donc nous ne voyons rien. Sauf des apparitions qui nous ramènent au monde terrestre: Jésus, Marie, les Apôtres etc …
   Dans les NDE nous ne voyons de l'ombre de la mort que ce qui est image appartenant au monde terrestre et qui doit nous faire comprendre les réalités que nous ne pouvons pas voir.
     

vendredi 15 mars 2013

A méditer avec les articles sur la souffrance

De Théophile, Evêque d'Antioche, II° siècle

         On nous dira:« Mourir n'était-il pas dans la nature de l'homme? « Pas du tout. « Il était donc immortel? « Nous ne disons pas cela non plus. On va répliquer: « Il n'était donc rien du tout? « Ce n'est pas non plus ce que nous soutenons.

          Voici: par nature l'homme n'était pas plus mortel qu'immortel. S'il avait été créé, dès le principe, immortel, il eût été créé Dieu. D'autre part, s'il avait été créé mortel, il eût semblé que Dieu fût la cause de sa mort. Ce n'est donc ni mortel ni immortel qu'il a été créé, mais capable des deux.

        Ainsi, penchait-il vers la voie d'immortalité en suivant le commandement de Dieu? Il en devait recevoir l'immortalité pour récompense et devenir dieu. Se tournait-il vers les œuvres de mort en désobéissant à Dieu? Lui-même devenait cause de sa propre mort. En effet, Dieu avait créé l'homme libre et maître de lui.

mardi 12 mars 2013

Gethsemani


         Le soir du Jeudi Saint 2012 j'ai eu une extase en public. Ce n'est pas toujours spectaculaire une extase, heureusement! Si elle est très courte les personnes à coté ne sont pas obligées de s'en apercevoir, car on reste figé et si aucun mouvement n'est attendu cela semble normal. Ce soir là bien des personnes n'ont rien vu! Devant un reposoir la prière se fait contemplative, donc immobile! Seuls ceux qui doivent fermer l'église après que tout le monde soit parti s'en sont aperçus! Voici le récit que j'ai écrit.
           Devant le reposoir du Jeudi saint, j'ai eu une extase, bien que je Lui aie toujours demandé de ne pas en avoir en public. Au début j'en avais beaucoup que j'appelais des "blancs", le seul Père spirituel que j'ai eu, le Père Raymond,  ne m'avait pas appris le mot "extase".
         "Blanc" car si on voit la vie comme un écrit, on saute des lignes.                      Maintenant c'est rare. Donc, j'en sors, je regarde autour de moi, personne sauf le sacristain; confuse, je ramasse mes affaires pour m'éclipser et Jo, le curé, dit derrière moi:«on pourrait dire un Je vous salue Marie – Mais il n'y avait que des gars!« Et je me reprends, je suis dans ma paroisse! «Où était Marie? Dans la salle à ranger et faire la vaisselle, avec les autres femmes« Le lendemain, j'ai envoyé un mail à Jo (pour lui expliquer l'étrangeté de mes propos) Dans mon extase, j'étais à Gethsémani avec le groupe des disciples, une quinzaine, dont les trois Pierre, Jacques et Jean étaient détachés, plus près de Jésus. Avec leurs interrogations, leurs incompréhensions, leur vague angoisse: «Qu'est-ce qu'il a Jésus? Pourquoi Judas n'est pas là? « Il n'y avait pas de femmes à Gethsémani et tant mieux car l'arrestation n'aurait pas pu se passer sans protestations.
    Quand je médite Gethsemani, je coupe en deux méditations: une sur l'angoisse de Jésus, l'autre sur le "sommeil" des trois Apôtres, endormis de tristesse dit Luc. Mais je n'avais jamais pensé aux autres Apôtres et disciples qui étaient venus avec eux après avoir participé à l'institution de l'Eucharistie. Dieu a comblé cette omission, pour moi et aussi pour les autres qui liront ce blog: cette attitude n'est-elle pas souvent la nôtre?