dimanche 26 octobre 2014

Les impatiences de Jésus

 Méditation sur les textes de la messe écrit le 21/10/10   
          Eph 3,14-21    Luc 12,49-53

          Jésus manquerait-Il de patience? Ses impatiences prouvent qu'Il est un homme, un être masculin, et qu'Il a les qualités et les défauts de tout être masculin. Qu'Il a du, lui aussi, apprendre la patience. Dans Marc 8,13 Il a planté là les pharisiens qui demandaient "un signe" ! Pourquoi sommes-nous surpris que l'Incarnation de Dieu le Fils ait exprimé non pas un personnage lisse, mais un véritable humain qui a du apprendre pour comprendre l'obéissance patiente à son Père? La sainteté de Jésus n'est pas la perfection que nous imaginons, mais la pleine > réalisation en Lui de la puissance de Dieu < C'est pourquoi le Père > L'a comblé jusqu'à retrouver la plénitude de Dieu < dans la Résurrection.

vendredi 10 octobre 2014

Luc 1,26-38

              « Nous ne permettons pas du tout aux femmes d'entrer à l'intérieur de nos limites car il n'est pas possible de marcher sur des charbons ardents en gardant les pieds intacts (Pr 6,27-28) ou de toucher de la poix sans en être englués (Si 13,1) « (Coutumes de Chartreuse 12° siècle)
     Cette façon de penser au sujet des femmes a orienté complètement la façon de construire une réflexion sur la Vierge Marie, notamment sur sa virginité et son accouchement d'un fœtus qu'elle appellera Jésus. Leur horreur des relations entre hommes et femmes, dont eux-mêmes sont issus pourtant, fait penser à la contrainte musulmane de la burka.
       Ez 7,14 (Luc 1,31) >la jeune femme est enceinte< présent et non futur
                            Luc 1,36 >Elisabeth est aussi enceinte< présent
L'ange ne lui annonce pas qu'elle est enceinte car Dieu respecte la liberté de Marie. St Bernard écrira: voudra-t-elle ou non? dans un magnifique texte poétique. La question posée par Marie est limpide: comment puis-je être enceinte maintenant alors que je ne connais pas d'homme en ce moment même? L'ange lui répond au futur, en attente de la réponse de Marie.
            Bien des théologiens ont imaginé que Marie avait fait vœu de virginité mais le présent grec indique un état. Le refus de la femme-mère a conduit les chefs de l'Eglise à n'élever sur les autels, pendant des siècles, que des vierges. Ou des martyres choisies par Dieu! L'idée que la virginité se mesure à un hymen intact, est si prégnante chez beaucoup de théologiens qu'ils ne peuvent comprendre que Jésus est un vrai humain né par les voies humaines les plus naturelles, expulsé dans son habitacle fabriqué par Marie. Tous les fœtus arrivent avec ce qui a été leur habitacle et Jésus a du briser en plus l'hymen de sa mère. A les écouter, on croirait presque qu'Il serait arrivé tout langé dans la mangeoire!
    Dans Jn et 1 Jn nous avons une précision que brusquement m'a fait voir  l'Esprit Saint, à laquelle je ne m'attendais pas du tout!
     Jn 19,34 Du centre de Jésus est sorti l'eau et le sang, comme du centre de Marie est sorti l'eau et le sang enveloppant le nouveau-né. L'eau et le sang L'ont accompagné à la naissance comme à sa mort.
      1 Jn 5,6 > C'est Lui qui est venu par l'eau et par le sang, Jésus Christ, non avec l'eau seulement mais avec l'eau et le sang <
      La souffrance de l'accouchement est attribuée dans Gn 3,16 à la transgression du premier couple. Marie a-t-elle été épargnée? On peut le penser, mais rien ne permet de l'affirmer ou de le nier. Ce qui est sûr, c'est que son hymen a été brisé par Jésus sans qu'elle en ressente la moindre douleur: c'est évident parce que Dieu est inattendu, certes, mais ses actions ne sont pas illogiques!