J’avais acheté en 2007 un très gros livre, pour un prix qui défiait toute concurrence, 26.30 Euros, 735 pages, collection « Sagesses chrétiennes » d’un auteur qui ne demandait pas de droits mais qui est et reste une référence : Saint Irénée de Lyon « Contre les hérésies ». J’avoue que le prix m’avait attiré et aussi l’idée que celui qui parlait « des deux mains de Dieu » devait être un auteur plein de bonne imagination spirituelle. Car j’avais lu quelques livres de cette collection, pris au hasard puisque je n’avais aucun conseil, et si certains auteurs témoignaient d’une imagination débridée, d’autres au contraire m’avaient donné une excellente formation.
J’avais alors un Père spirituel, le seul disponible dans ma région, qui se contentait de m’écouter sans réagir, sauf une insistance à me persuader que chercher à comprendre était de l’orgueil. Comme je n’ai pas eu de formation spirituelle ou religieuse avant d’arriver dans l’Eglise en 2001, je l’ai cru et j’ai fermé mon 2° cerveau, appelé subconscient ! Je l’ai quitté en 2007, quand mon livre est sorti, et il a fallu un an pour que mon subconscient se remette à fonctionner.
Je n’ai jamais eu d’autre mémoire que visuelle, les maths n’en demandent pas et je n’avais jamais fait d’autres études. Incapable de répéter une phrase, même pas longue, juste après l’avoir lue.
Ce qui m’a amusé quand j’ai commencé à lire ce livre, c’est la capacité des intellectuels à échafauder une telle cosmogonie divine ! J’en ai lu presque la moitié ! Puis j’ai laissé tomber ! Qu’y ai-je appris ? Je ne sais pas. Et qu’ai-je appris des autres livres lus ? Cela faisait bien 50 ans que lire ne m’était guère arrivé et un ermite lit beaucoup ! Je m’étais plainte au Seigneur : Pourquoi lire autant alors que le livre refermé, je ne rappelle pas du tout de quoi il peut bien parler ! J’étais profondément découragée et prête à lâcher. Mais le Seigneur m’a répondu, le 23/02/07
« Fais ce que je te dis tranquillement, accepte de ne pas comprendre, de ne rien retenir. C’est moi qui te mets dans la tête ce que je veux, alors que tu ne t’en rends pas compte »
Cette phrase était formulée et d’une longueur exceptionnelle.
Pourquoi raconter cet épisode ? Parce que je viens de reprendre ce livre et en feuilletant la partie déjà lue, je trouve… III, 23,6 « C’est aussi pour ce motif qu’Il le chassa du paradis et qu’Il le transféra loin de l’arbre de vie : non qu’Il lui refusât par jalousie cet arbre de vie, comme d’aucuns ont l’audace de le dire, mais Il le fit par pitié, pour que l’homme ne demeurât pas à jamais transgresseur, que le péché qui était en lui ne fût pas immortel et que le mal ne fût pas sans fin ni incurable. Il arrêta ainsi la transgression de l’homme, interposant la mort et faisant cesser le péché, lui assignant un terme par la dissolution de la chair qui se ferait dans la terre, afin que l’homme, cessant enfin de vivre au péché et mourant à ce péché, commençât à vivre pour Dieu »
Le Seigneur m’a fait ressortir cette idée alors que je pensais en toute bonne foi l’avoir imaginée moi-même (voir le blog précédent) . Deux conclusions s’imposent :
Cette idée est bien celle de Dieu, St Irénée l’avait bien trouvée
Cette longue phrase du Seigneur est bien réalisée
Je continue à lire en ne me rappelant rien de mes lectures, même si je note des réflexions sur un cahier en lisant. Je continue à regarder le carnet où je note les titres lus, pour savoir si j’ai déjà lu tel livre. Et je sais que le Seigneur range dans mon esprit ce qu’Il juge utile !
jeudi 3 mars 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire