> Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux < (Mt 5,44)
Il y a deux parties à cette phrase
1) aimez vos ennemis
2) priez pour ceux qui vous persécutent
Il ne faut pas forcer ce que dit Jésus en cherchant à aimer ceux qui nous persécutent
En langage sémitique, les ennemis sont ceux qui nous « font la gueule », qui nous sont antipathiques comme dit Fabrice Hadjadj. Les ennemis sont ceux qui ne sont pas nos amis, et nous avons à les aimer.
Jésus n’a pas dit d’aimer nos persécuteurs. Il faut donc utiliser les moyens utiles pour qu’ils cessent leurs persécutions. Par la discussion si elle est possible, ou en se dérobant à leurs persécutions : c’est bien ce qu’a fait Jésus avec les chefs des juifs. Ou par des moyens légaux. Nous avons à prier pour eux et pour nous, car Il a à pardonner autant à eux qu’à nous : nous sommes pécheurs comme eux, donc aimés de Dieu, nous autant qu’eux.
Mais une fois que leurs persécutions ont cessé, ils se transforment en « nos ennemis » et nous avons à les aimer comme notre prochain.
A la phrase précédente, Jésus cite l’Ecriture : > Vous avez appris qu’il a été dit : tu aimeras ton prochain < Où l’Ecriture en a parlé ? Dans le Lévitique 19,18 > Ne te venge pas et ne sois pas rancunier à l’égard des fils de ton peuple : c’est ainsi que tu aimeras ton prochain comme toi-même < Comme l’expliquera la parabole du bon Samaritain qui va beaucoup plus loin, nous avons à leur rendre service s’ils en ont besoin, et de la meilleure façon possible.
Clarifions aussi > tu haïras ton ennemi < Il n’y a pas littéralement cet ordre dans la Loi, mais haïr a souvent, dans le NT, le sens d’aimer beaucoup moins. Cependant, on trouve dans le Psaume 7,4-5 > si j’ai un crime sur les mains … en laissant échapper celui qui était mon adversaire sans raison < (traduction littérale) fait bien état d’une vengeance qui doit être exécutée.
Ces deux versets Mt 5,43-44 regardés ensemble, insistent pour que nous ne cherchions pas à nous venger de ceux qui nous ont fait du mal ou nous ont persécutés. En allant encore plus loin, en ne refusant pas de leur rendre service quand ils ont cessé leurs comportements agressifs. Comme à tous ceux qui nous sont sympathiques ou antipathiques, car nous en sommes le prochain.
lundi 20 juin 2011
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