Il est impossible de fermer les yeux sur le comportement de quelqu'un. Car alors c'est se forger une idée de la personne et mettre ses relations avec elle dans l'imaginaire. Ce qui ne peut qu'amener des problèmes. Il ne faut pas non plus classer en bien et en mal la façon habituelle d'être de quelqu'un ou son métier.
Le métier par exemple. Celle qui a été quelques années ma voisine vivait de prostitution, de façon légale. Il n'y a pas plus de mal à dire "elle est prostituée" que d'une autre, "elle est comptable". Combien estime indigne d'un chrétien de dire: il est autoritaire ou il est bavard, ou elle est violente! Mais l'autoritaire peut se révéler excellent meneur d'hommes, alors que le bavard noue des relations très facilement avec des inconnus et la violente est à même de prendre à bras le corps les problèmes pour les résoudre.
Nous recevons chacun notre tempérament et nous avons à en tirer notre sainteté, la nôtre, pas celle du voisin. Si nous n'acceptons pas le tempérament du voisin, celui des personnes que nous sommes amenés à côtoyer, il n'y a aucune chance qu'elles acceptent le nôtre. L'important c'est de "faire avec". Et de ne pas prendre pour des "blessures", les frottements qui ne peuvent manquer d'arriver.
Quand l'une d'entre elles nous heurte volontairement souvent, se montre agressive envers nous dans le travail que nous avons en commun, combien partent ou cherchent à partir! "On ne peut rien en faire"! Mais c'est admettre qu'elle ne peut changer d'attitude. Voilà ce que, dans l'Evangile, Jésus appelle "juger".
Accepter les actions dirigées contre nous, agir avec diplomatie et patience pour qu'elle puisse se rendre compte qu'elle fait fausse route, prier pour elle pour que Dieu l'aide à se corriger en orientant son tempérament vers des actions pour, et non contre, le prochain, c'est reconnaître que ce qu'elle est maintenant est provisoire et que c'est, pour elle, le lieu de sa sainteté.
Cette attitude est justement aussi pour nous, le lieu de notre sainteté.
mardi 6 septembre 2011
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