Le Frère dominicain Thierry-Marie Courau, nouveau doyen de la faculté de théologie de l'Institut catholique de Paris, était l'invité du Frère Philippe Jeannin au Jour du Seigneur du dimanche 23/10/11. Le Frère a beaucoup insisté sur la formulation «dialogue avec les religions« incluant le bouddhisme dans les religions, lui qui a beaucoup étudié la littérature bouddhiste et dialogué avec eux. La définition du Robert, «religion: reconnaissance par l'être humain d'un principe supérieur de qui dépend sa destinée« est obsolète. Les bouddhistes insistent sur l'absence de ce principe dans leurs rites et pratiques. Croire en un dieu ou des divinités n'est que pour des personnes de spiritualité inférieure.
Le journaliste de l'émission Etienne Jacquemart, pose la question: «Que risque-t-on dans ce dialogue?« La réponse est claire, «l'amour«. Le Frère Thierry-Marie a beaucoup parlé de l'amour, mais c'est un amour humain pour tous, comme le pratiquent des bouddhistes en Occident. J'ajoute que les bouddhistes cherchent par des gestes d'amour et de paix, à augmenter leur karma, càd à accumuler des mérites afin de ne pas connaître l'atroce réincarnation. (cela fait penser à ce qu'on disait aux enfants au 19° siècle) Le Frère n'a pas une seule fois invoqué Dieu ou le Saint Esprit en parlant autant de l'amour. L'amour dont il a parlé n'a-t-il donc pas besoin de Dieu pour être?
Que risque-t-on? Des exemples: Un Frère cistercien: «la méditation chrétienne, c'est comme la méditation bouddhiste avec Dieu en plus«. Je dirai, on regarde Dieu en soi mais on regarde surtout soi en soi, puis Soi en soi!
Frédérico Procopion, bénédictin, s'est converti au bouddhisme en assistant à la première réunion d'Assise. Il a entendu un sutra qui parle de l'amour universel: «Un sage chérit tout chose vivante« Il est 'abbé' du temple bouddhiste à Paris.
Eric Vinson, directeur de la rédaction de la revue «Prier«, partagé entre la culture catholique de sa mère et bouddhiste de son père, compare la déesse Tara à la Vierge Marie. Car Tara était une personne qui est devenue divinité et elle peut être proposée comme appui pour la méditation des peu avancés. A la suite de cette émission bouddhiste, il a été remercié par la revue.
Le Frère Pierre François de Béthune, moine bénédictin, déclare avoir profondément renouvelé sa pratique spirituelle chrétienne. En effet, il a appris la cérémonie du thé pour qu'elle le transforme, car on y est dépouillé de tout retour sur soi pour aller vers l'éveil.
Le Frère bénédictin Benoit Billot dans son livre «Comment peut-on être chrétien?" quand on suit la voie bouddhiste? Simple, il reste catholique car c'est sa culture d'origine…la foi?
Je n'ai pu relever que ceux que l'émission bouddhiste de France2 de ces dernières années ont mis en avant. Il s'agit toujours d'intellectuels dont la foi est, était, basée sur l'étude intellectuelle. «Ils pensent, ils réfléchissent Dieu, mais ils ne Le vivent pas!" (mon journal du 25/10/11)
Frère Aloïs de Taizé dans La Croix du 30/5/09 , à propos des moines bouddhistes:
«Mais comment tiennent-ils sans croire en un Dieu personnel? Leur engagement implique une solitude extrême. Nous, nous nous adressons à Dieu en Lui disant «TU«. Empli d'un nouvel émerveillement pour la Révélation apportée par le Christ, je me suis dit: n'est-il pas urgent, pour nous les chrétiens, de montrer par notre vie que l'Esprit Saint est agissant?"
jeudi 27 octobre 2011
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