samedi 26 novembre 2011

Foi intellectuelle Foi confiance Foi mystique

Le mot "foi" a deux définitions
« Démarche de l'intelligence à qui une parole ou des signes permettent d'accéder à des réalités qu'on ne voit pas: foi intellectuelle.
Confiance qui s'adresse à une personne "fidèle" et engage l'homme tout entier : foi confiance « (Vocabulaire de théologie biblique X.L.Dufour)
Et foi mystique qui s'appuie sur des réalités vues, perçues, sans équivoque, envoyées par « les deux mains « du Dieu-Trinité, Jésus et l'Esprit Saint. (St Irénée)
Je voudrais illustrer ces trois définitions par une allégorie. Notre intelligence nous fait penser que nous avons Dieu en nous puisqu'Il est Celui qui nous crée en permanence, c'est une démarche intellectuelle.
Foi intellectuelle
Nous avons une rate en nous. Les chirurgiens l'ont dit, mais nous ne l'avons pas vue, cela reste un savoir intellectuel.
Foi confiance
Quand le médecin diagnostique un problème grave à notre rate et qu'une ablation partielle est indispensable, nous prenons conscience de l'existence de notre rate. Nous faisons confiance au médecin et confiance aussi au chirurgien.
Foi mystique
Si on ne nous insensibilise que partiellement pour l'opération nous pouvons voir son déroulement en direct. Quand le chirurgien nous montre le morceau abimé de notre rate, nous avons l'expérience de cet organe qui, au départ, n'avait pour nous qu'une existence intellectuelle.
Nous pouvons alors expliquer notre expérience et situer, pour ceux qui n'ont pas de connaissances médicales, l'endroit où la rate est située etc … Si nos interlocuteurs nous écoutent, ils vont passer de la foi intellectuelle à la foi confiance.
La foi intellectuelle est fragile car elle est à la merci de beaux parleurs. C'est ce qui est arrivé aux Corinthiens que St Paul a rattrapés par le récit de son expérience mystique. Et ils lui ont fait confiance. St Bernard de Clairvaux avait raison de vouloir appuyer l'Eglise sur l'expérience mystique et le développement intellectuel qui s'en suivait. Orientation que les orthodoxes ont gardée.
La foi intellectuelle a été balayée par le siècle des lumières. L'Eglise romaine a retrouvé avec Jean-Paul II l'importance de l'expérience mystique et sans doute va continuer à la prendre en compte.

mercredi 9 novembre 2011

Phoebé, notre soeur, diakonos de l'Eglise de Cenchrées

Quand j'étais jeune, les personnes qui portaient le même nom et habitaient le même appartement n'avaient pour lien que la même porte d'entrée et le même repas du soir où elles arrivaient en ordre dispersé. Seule ma mère parlait, beaucoup, personne n'écoutait et chacun repartait de son coté. Mes seuls échanges de paroles? En classe et, seules sorties autorisées, le scoutisme à partir de 15 ans où je ne parlais guère. Très douée en maths, je me suis fait expulser des cours de français qui ne m'intéressaient pas et si j'ai lu beaucoup petite, j'ai stoppé à 13 ans. Ma «formation littéraire« s'est arrêtée aux dictées-questions. La philo, pas au programme!
Lire la Bible en continu, oui. Mais apprendre à sortir les idées d'un texte, à faire des rapprochements entre deux textes, à se pencher sur les mots, à émettre des réflexions «profondes«, passé 70 ans c'est trop tard. Aussi ce que j'écris ne vient pas de moi. Cela jaillit en moi comme autrefois la solution d'un problème dont je venais de lire l'énoncé.
L'Esprit Saint est ma source. Mais c'est moi qui suis le goulet d'étranglement. D'où les lacunes dans mes articles.
Quand j'ai écrit le 2/12/10 l'article sur les femmes dans 1 Cor, il ne m'est pas venu à l'idée de chercher si, dans St Paul, il y avait une mention explicite d'un femme «diakonos« comme étaient dits Paul, Apollos, Tychique ou Epaphras (note de la TOB de Rm 16,1). Mais l'Esprit Saint, toujours fidèle à sa mission, me l'a mise sous les yeux. Samedi 5/11, le premier texte de la messe était Rm 16,3-9… '3'
Rm 16,1-2 n'a pas échappé à mon regard! > Phoebé, notre sœur, diakonos de l'Eglise de Cenchrées …< Evidemment l'Eglise qui aligne plusieurs noms de collaborateurs animant l'Eglise de Rome, saute par-dessus le nom de Phoebé, diakonos: une femme! Pour écarter les femmes de la charge diaconale, elle supprime volontairement ces deux versets de son texte liturgique et fait une lecture erronée de 1 Cor comme l'Esprit Saint me l'a montré (volontairement ? ou non?).
De même dans l'article du 25/04/11 où j'ai montré que Jésus avait nommément désigné un humain masculin pour Le représenter dans les sacrements, j'aurais du parler du sacrement de réconciliation, institué au lavement des pieds.
Si Dieu m'a choisie comme secrétaire, ce n'est pas parce que je suis particulièrement douée pour ce travail (cf Dt 7,7) mais parce qu'Il a la liberté de choisir une de ses créatures. Il m'a voulu théodidacte pour m'enseigner à sa façon, sûr ainsi que du savoir intellectuel ne pourrait interférer avec ses messages, toujours inopinés!