vendredi 24 septembre 2010

"sens profond"

Les termes utilisés dans l'Eglise pour la vie spirituelle me posent toujours des problèmes, comme à tous les recommençants. Ou ils sont tirés de la philosophie, de la psychologie, ou ils ont un autre sens que celui utilisé par le commun des mortels! Trop tard pour apprendre une nouvelle langue! Mais aussi, comme je n'ai pas du tout la même démarche de foi que la plupart des autres, les explications qui me sont données sont indéchiffrables!

Un moine il y a deux ans, puis maintenant un prêtre, m'ont expliqué ce qu'on entendait par l'expression, pour moi toujours idiomatique, "sens profond" : mettre en vis à vis deux évènements, l'un actuel et l'autre dans la Bible. Quel était le rapport entre cette expression et ce travail de recherche dans la Bible, travail de mémoire surtout? Mystère!

Le Seigneur m'avait donné Sa définition de l'humilité, que j'ai ainsi traduite: "notre vie est un problème qui nous est donné à faire. A partir de ce que je suis et où je suis, comment aller vers Dieu. Ne pas passer du temps à se demander pourquoi ce problème nous est donné, car alors, on ne peut pas le résoudre. L'humilité, c'est de reconnaître les données du problème. C'est donc de prendre les actions des autres comme faisant partie des données."
Ce qui fait aussi partie des données, c'est de savoir que Dieu nous aime et qu'Il s'occupe de chacun de nous de façon attentive dans toutes nos occupations. Jésus est avec nous et vit avec celui qui veut bien L'accepter dans son intimité. Je le sais depuis mes 16ans, le jour où Il m'est tombé dessus!

Je viens de découvrir que beaucoup pensent que la vie est absurde et en cherchent la signification: "sens". Et "profond" parce que cela a trait à la vie spirituelle.

Pas nécessaire d'aller chercher le péché originel! Ils jouent en permanence la scène de la Genèse: ils soupçonnent Dieu d'intentions pas droites, de nous attendre au tournant, de ne pas vraiment vouloir le bonheur des humains et de leur refuser de connaître parce qu'alors ils seraient à égalité devant Lui! Une jalousie qui Lui viendrait de son orgueil d'être Dieu et non de son amour jaloux d'amoureux!

En s'appuyant sur un évènement écrit dans la Bible, qui, du fait de cette écriture montre que Dieu s'y est intéressé, ils vont en déduire que Dieu s'intéresse aussi à un évènement actuel qui lui ressemble. Donc que Dieu s'intéresse à eux, au monde actuel! Et si Dieu a fait ça, Dieu va faire ...Et si la Bible montre que dans ces évènements Il a oeuvré pour le bien de son peuple, Il peut le faire, Il le fait aussi pour nous maintenant. S'Il a montré un amour tel qu'il est décrit, Il peut les aimer de la même façon.

Je lis la Bible sans chercher les "bons versets" ceux qui correspondent à ce que je voudrais lire! Lire toute la Bible apprend qui est Dieu, sans chercher autre chose que Le connaître. Il s'y dévoile très bien; d'autant plus que l'appel au St Esprit élargit encore la compréhension! Si j'ai un problème dont un passage peut me donner une solution efficace, je ne le néglige pas! Un exemple ancien peut souvent être utile, mais ce n'est pas la raison pour laquelle je lis la Bible: c'est pour feuilleter Son "album de photos" pour mieux Le comprendre au quotidien, découvrir > que ses projets sont plus nombreux que le sable < (Ps 139/138,18), et que j'en fais partie!

mardi 21 septembre 2010

Quand les pauvres donnent aux pauvres

Salut et Paix
Un prêtre me raconte: une famille qui a été chercher son ministère pour baptiser ses enfants et qui se trouve au chômage, en difficulté; mais heureusement il y a un petit jardin qui donne des légumes et aussi quelques poules pondeuses. Economie de subsistance.
C'est cette famille qui est venue remercier ce prêtre avec quelques oeufs et légumes dans les mains. Qui a accepté, sans façon, ce don, dont il était tout surpris.
Qu'auriez-vous fait en entendant cette histoire? L'Evangile offre un geste à faire. Cette famille n'a-t-elle pas préféré l'amour de Dieu, personnifié dans ce prêtre qui le leur avait apporté?
Marc 10,30 ne dit-il pas qu'elle doit recevoir au centuple ce qu'elle a donné? Au pied de la lettre un peu compliqué!!! Mais je pouvais être le bras de Dieu et faire le geste que Jésus aurait fait!
Un geste simple, que chacun peut faire même avec un petit budget.
En regardant autour de nous, nous trouverons beaucoup de ces occasions-là d'être le prolongement du bras de Dieu!

dimanche 5 septembre 2010

Le vrai sens de la mort par Romano Guardini

"Il est arrivé quelque chose à la mort lorsque le Christ l'a subie... Il est mort plus réellement et durement qu'aucun autre homme; car la mort est d'autant plus mort que la vie à laquelle elle met un terme est d'ordre élevé. Le Christ est mort autrement que tous les hommes, car sa vie fut d'une vitalité et d'une transparence auxquelles nul homme n'est parvenu. C'est vrai; mais il n'en est pas moins vrai que chaque fois qu'Il parle de sa mort, Jésus ajoute qu'Il ressuscitera. De cette mort qui devait découler du péché, pour ne s'en tenir qu'à cet aspect de conséquence, de la mort tout court, il n'y a pas trace dans la conscience que le Christ a de sa propre vie. Sa mort à Lui était la démarche par laquelle sa vie passa du temps à l'éternité. Et non son âme seule, mais son être humain tout entier, car, après qu'Il fut mort, Il se releva pour une vie nouvelle. La mort du Christ a donné un autre caractère à la mort, lui restituant non la forme, mais le sens de cette fin qu'aurait du être celle du premier homme: la transition à une vie nouvelle, à la fois éternelle et humaine."

Je laisse à Romano Guardini son affirmation d'une mort plus réelle et dure que pour les autres hommes. "Son être humain tout entier" càd sa personnalité humaine, comme je l'ai déjà affirmé. Il ne parle pas de "passage" à une vie nouvelle, mais de "transition"; cette transition qu'explique mon site http://www.nde-au-dela.fr

Romano Guardini, théologien allemand, a "transité" en 1968