jeudi 20 décembre 2012

Annonciation


  Dans le livre « L'enfance de Jésus « Joseph Ratzinger, théologien, donne des précisions sur la vie juive au moment de l'Annonciation.
--Les fiançailles étaient exprimées unilatéralement par l'homme (p.56)
--Elles signifiaient qu'un lien juridique entre les deux partenaires existait. Un an plus tard, se déroulait l'accueil à la maison, càd la célébration du mariage (p.62)
--Joseph avait le choix entre porter Marie enceinte devant un  tribunal ou lui délivrer une lettre privée de répudiation (p.62)
--L'idée que Marie aurait fait vœu de virginité afin d'expliquer la phrase  >Comment cela sera-t-il puisque je ne connais pas d'homme? < (Luc 1,34) a été inventée à partir d'Augustin (fin du 4° siècle)

   Pour le théologien J. Ratzinger qui s'expose à la contestation, Joseph a du constater que Marie était enceinte lors de la célébration du mariage: «C'est alors…« (p.62) Pourquoi à ce moment-là? Au moment de l'Annonciation, «le temps de la cohabitation ne pouvait plus être très lointain« C'est une autre affirmation gratuite.
Mt 1,24: > A son réveil, il prit chez lui son épouse < c'est le rêve qui donne la date du départ de la cohabitation, non la fin du délai habituel. Joseph a-t-il précipité la date du mariage avec, comme excuse, le départ de Marie chez Elisabeth sa cousine?

Voici le texte de ma méditation du 18/12/09

18/12
Jr 23,5-8                      Mt 1,18-24
> Avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte <. Dieu a eu la délicatesse de donner à Marie, quelques jours après, la confirmation de sa grossesse. Marie a dit à Joseph qu’elle était enceinte avant de partir aider Elisabeth. Mais elle n’a pas donné l’origine de son début de grossesse. Joseph ne voulut pas d’emblée, faire un éclat. Et l’ange du Seigneur lui révéla quelle était l’origine de cette grossesse inattendue. > Il prit chez lui son épouse < comme il en avait le droit, mais respecta chez Marie ce mystère. Ainsi quand Marie revint de chez Elisabeth, enceinte de trois mois, tout était normal aux yeux des voisins. C’est ainsi que Joseph, complice de Dieu, donna à Jésus sa filiation davidique. Sera-t-il le Messie ? Ou le grand prophète qui doit venir avant ? Isaïe l’appelait « Emmanuel ». L’ange du Seigneur a redit à Joseph ce qu’il avait dit à Marie, > tu lui donneras le nom de « Jésus » <  Un nouveau roi qui > règnera en vrai roi < ? Le couple n’a pas cherché à extirper à Dieu le contenu du mystère, c’est là sa grande humilité. Merci de m’avoir donné la vérité.

Les phrases en italique ont été ajoutées quelques jours après avoir écrit le texte parce que j'ai posé cette question précise à Dieu et que la réponse m'a été donnée par une motion du Saint Esprit.

Luc 1,34 s'explique facilement si la visite de l'ange est suffisamment éloignée de la date prévue du mariage, sans l'être trop. Mais Dieu qui est  hors du temps, ne nous a-t-Il pas habitués à constater qu'Il intègre parfaitement le temps créé pour les humains!

vendredi 30 novembre 2012

Est-ce Lui ou est-ce moi?


      Pendant un an j'ai eu un confesseur, moine, qui ne croyait pas à l'action directe et concrète de Dieu, par Jésus et le Saint Esprit, dans notre monde actuel. Donc il n'admettait pas que Jésus et moi puissions échanger des paroles. Au début, je lui dis que Jésus voulait que je prenne un ordinateur pour créer un site. Il me coupe: «Non, non, vous avez vu un ordinateur chez quelqu'un et vous vous êtes dit que vous aimeriez en avoir un vous aussi." Comme un pénitent n'a pas le droit de contredire le confesseur, omniscient de principe, je reprends docilement: «En voyant un ordinateur chez quelqu'un, j'ai eu envie d'en avoir un." Et je continue le propos que je voulais tenir au départ: «Comme je ne voulais pas d'ordinateur, que j'avais bien juré de ne jamais avoir d'ordinateur chez moi parce que j'y avais travaillé plus de 30 ans, j'ai cherché une secrétaire pour le faire à ma place. Echec. J'ai du me résigner à installer un ordinateur chez moi. Mais je me suis dit: «ce n'est pas chez moi, mais chez moi, la consacrée à Dieu." J'ai vu que le moine ne suivait pas! Evidemment puisqu'il m'avait obligée d'assumer deux personnalités distinctes: celle de Jésus et la mienne! C'est Jésus qui m'a dit: «L'ordinateur est chez Moi puisque tu es chez Moi (consacrée, tout Lui appartient) Réplique imparable!
    Thérèse d'Avila a eu beaucoup de problèmes avec ses confesseurs, probablement dans ce genre là; elle aurait du, pour les mystiques des siècles suivant, expliquer comment elle s'en est débrouillée. Nous bavardions ensemble, ce confesseur et moi, et il me donnait l'absolution. Et un conseil utile. Quels critères pour décider de ma présence à une réunion: ou on vous y attend ou vous avez envie d'y aller, sinon, pas la peine.
    C'est un fait que beaucoup de membres de la hiérarchie de l'Eglise comprennent l'Ascension comme la "désincarnation" du Christ (mot de Jésus) Ce dialogue par exemple: «Croyez-vous à la Résurrection? – Bien sûr! – Donc Jésus est vivant? – Oui (moins assuré). Donc Il peut parler?« Grosse hésitation! Logiquement oui, mais il pense que non et en tous cas pas à la personne qu'il a devant lui, qui lui semble bien ordinaire. Un peu comme Saint Pierre…(Act 4,13)
    Jésus et moi, avons deux personnalités très différentes. D'abord c'est un humain masculin et je suis une femme. Il va complètement au bout de son idée et je ne tiens pas autant malgré une bonne obstination. Il finit par me faire céder. J'avance des idées de "choses à faire", bonnes en soi, qu'Il ne trouve pas toujours à son goût, et comme il faut l'accord des deux pour qu'elles aboutissent…J'ai un style un peu délayé et Lui dit les choses en le moins de mots possible, très sec. C'est le reproche que certains ont fait à notre livre (*) écrit surtout dans son style à Lui. Mais nous avons une qualité en commun: les répliques fusent de part et d'autre avec rapidité; à ce jour Il est toujours gagnant, mais je me défends!
     Comme je ne suis pas tombée dans le moule étant petite (cf le livre) je passe pour être originale. D'autant que je trouve que les idées "profondes" passent mieux, s'expriment mieux, si elles sont dites avec humour. Mais personne dans mon environnement n'a trouvé en moi deux personnalités qui se heurteraient dans une sorte de maladie mentale! Le dialogue entre Jésus et moi est concret et non permanent. C'est l'ensemble de ma vie qui est permanente à ses cotés (cf «L'oraison de mon chien« Kindle chez Amazon lien direct dans le site)
    Quels critères permet de savoir si une personne affirmant: «Jésus m'a dit« ou «Jésus me demande« parle en réalité avec elle-même, se projette elle-même sur "Dieu" ? C'est la question qu'on m'a posée. Quand il n'y a pas d'accord parfait, ni d'accord de principe. Celui qui ne refuse jamais ce qu'il dit être une demande de Jésus ou une motion de l'Esprit Saint, parle avec lui-même et non avec Dieu!

(*) « Une ermite au cœur de la ville « chez Salvator. Commande directe par le site http://www.nde-au-dela.fr



dimanche 11 novembre 2012

Réflexion sur un tableau d'Artabas


      Un " disciple " c'est un homme qui s'enfuie à l'arrestation de Jésus et ne réapparait, timidement, qu'au bruit du racontar de la Résurrection.
   Marie, femme de Cléopas, ne correspond pas à cette description. Imaginer qu'elle serait un des " disciples " d'Emmaüs est sans fondement. Il est vrai que le " disciple que Jésus aimait " était le seul homme à la crucifixion, mais rien que ce trait le fait mettre à part comme il est mis à part dans Jn.
   Comment Pierre Debergé, homme, prêtre, théologien, a-t-il pu se poser cette question en lisant les Evangiles: « qu'est devenue la femme de Cléopas après la crucifixion? « Comment a-t-il eu l'idée de se préoccuper d'une femme?
   Hors Marie, qui a vu que les Evangiles parlaient aussi des femmes? Le jour de son sacerdoce, le jeune-homme reçoit la perfection que les membres de l'Eglise se donnent les uns aux autres, dont sont exclues les femmes. 
  " Membres de l'Eglise " au sens antérieur à Vatican II càd Prêtres et Moines.
     Luc qui n'a pas accompagné Jésus durant sa vie sur terre, a nommé en 8,2-3 quelles étaient les femmes qui lui ont raconté les évènements dont il s'est servi en écrivant son texte. Et évidemment Marie, pour tout ce qui concerne l'enfance de Jésus et aussi à partir du moment où elle a accompagné son Fils.
       Aussi il est tout à fait logique qu'on retrouve dans l'Evangile de Luc, le récit des disciples d'Emmaüs.
        La femme de Cléopas n'est pas rentrée chez elle toute seule, pendant que son mari en faisait autant avec un autre disciple, au sens que j'ai donné en commençant ce texte. Et l'auberge représentée dans certains tableaux n'est que pure invention artistique.
        La femme de Cléopas est rentrée chez elle avec son mari, et comme pour Marie de Magdala, Jésus a voulu l'honorer spécialement à sa Résurrection, pour sa présence au pied de la croix.
         Regardez bien le tableau d'Artabas, sur les disciples d'Emmaüs, un homme et une femme.

Merci au Seigneur de m'avoir fait examiner cette image qui nous a été distribuée, qui représente ce tableau, et au prêtre qui m'a bafouée parce que je lui faisais remarquer que ce peintre, lui aussi, avait compris que c'était un couple. Jésus s'en est fâché et m'a donné toute l'armature du texte, avec la raison pour laquelle Il les a rejoints. Et aussi que Luc s'était appuyé pour son Evangile, sur les récits que lui ont faits ces trois femmes nommées en 8,2-3 Marie de Magdala, Jeanne et Suzanne.
                    .

dimanche 4 novembre 2012

La foi et les oeuvres


            Combien de fois ai-je entendu: «Ce bébé, mort si jeune qu'il n'a pu faire de fautes, est sûrement au paradis. Dieu ne peut pas l'avoir condamné!" Paroles de parents chrétiens qui ont fait baptiser ce bébé avant sa mort, donc la question des "limbes" ne se pose pas pour eux. L'erreur commise par l'Eglise sur Mc 16,16 a été récemment rectifiée. Il est regrettable qu'elle n'ait pas avoué avoir fait une grosse erreur d'interprétation aux conséquences graves dans l'esprit des fidèles; mais pas dans l'au-delà …
         Dieu ne choisit pas à la place de l'être humain. Ce bébé (ce fœtus aussi) est un être humain et il a sa liberté. Il l'utilise à sa mort et choisit d'aller avec Jésus, sa découverte, vers le Père, ou non. Le temps du purgatoire n'a pas, pour lui, de raison d'être.
         Celui qui meurt a d'abord un choix à faire: avec Jésus vers le Père, ou non. S'il choisit d'aller vers le Père, il passe par une purification qui dépend de sa vie terrestre, de ses œuvres.
   C'est la foi qui sauve; c'est notre état d'imperfection qui nécessite la purification
   La foi conditionne notre entrée au paradis; nos œuvres conditionnent notre purgatoire.
    Le Martyr pour le Christ cumule en un acte la foi et la purification de ses œuvres qui ont précédé son martyre.

Vous trouverez aussi ces notions dans le site http://www.nde-au-dela.fr

    Attention Humaine, j'emploie un vocabulaire terrestre ("d'abord") pour faire comprendre. Dans l'au-delà, pas de temps, pas de lieu

lundi 15 octobre 2012

Prière de demande et NDE

    « Dieu ne change pas ses plans parce qu'on le Lui demande « déclara un prêtre dans une courte homélie, si courte qu'il n'a pas expliqué ses propos et bien des paroissiens en furent scandalisés. Surtout ceux qui, à l'occasion d'un grave accident dans leur famille, prient et font prier toutes leurs connaissances. Si l'issue est "heureuse", ils s'imaginent que c'est leur prière qui a obtenu ce résultat, qu'ils ont influencé Dieu et L'ont fait obéir à leurs désirs! Si l'accidenté a fait un petit tour dans l'ombre de la mort ("zone de la mort" dans le Youcat n° 337) càd a eu une NDE, il en voudra à ceux qui se vantent de l'avoir ramené sur terre!


    Luc 11,9 > demandez et on vous donnera…< comme les expressions de l'AT > Dieu se repentit < sont mal interprétées! Il est vrai que c'est délicat car la frontière entre la vérité et les erreurs d'interprétation est mince!

   La clé vient d'une remarque souvent oubliée: le temps n'est pas pour Dieu.

   Prier pour que quelque chose se réalise est important car cela montre que nous comptons sur Dieu plus que sur nous-mêmes. Prier est bénéficiaire d'abord pour celui qui prie. Puis pour ceux pour qui il prie dans la mesure où ils l'apprennent car ils découvrent ainsi l'amour (agape) du priant pour eux. Ensuite dans la vraie prière, celui qui prie doit se mettre dans l'abandon car il doit savoir que Dieu, "de toute éternité" (suivant la formule consacrée), sait, et sa prière et ce qui va advenir.

    Donc la vraie prière colle au vouloir de Dieu, comme le dit 1Jn 5,14-15 > Si nous Lui demandons quelque chose suivant sa volonté, Il nous écoute. Et sachant qu'Il nous écoute quoi que nous Lui demandions, nous savons que nous possédons ce que nous Lui avons demandé < « Dans cette prière, Dieu reconnaît son Esprit « (note de la TOB qui s'appuie sur Rm 8,26-27)

   Prier c'est entrer dans le projet de Dieu et plus on entre dans la prière, plus on comprend que nos vues sont courtes et que Dieu donne toujours le meilleur pour chacun de nous, même quand Il semble être contrecarré par la liberté humaine qu'Il a voulue, et décidé de respecter. Le meilleur dans notre chemin vers Lui. Et quel que soit l'objet de notre demande accompagnée de notre confiance en Lui, c'est l'Esprit Saint qu'il nous enverra (Luc 11,13)

    S'il y a NDE et non la mort terrestre définitive, le seul responsable c'est Dieu! Celui qui prie pour que l'accidenté revienne sur terre montre son amour pour lui. Et chacun doit accepter l'amour que Dieu leur montre.



mercredi 3 octobre 2012

S.A.V.


       Qui ne connaît le problème de l'appareil qui fonctionne parfaitement dans les mains du vendeur et se détériore à la première utilisation pourtant conforme à la notice fournie?
       Et quand Dieu répare un élément de notre cosmose, sa réparation est-elle en trompe l'œil ou résiste-t-elle à l'usage?
       Un amie était diabétique grave. Une plaie s'était faite à son  pied, qui ne guérissait pas. A l'époque c'était courant, car le diabète était moins bien maitrisé qu'aujourd'hui. Ayant eu la possibilité de participer à un pèlerinage à Lourdes, son pied fut guéri dans un plongeon dans la piscine.
     Quand je l'ai invitée à participer au week-end pélé des étudiants de la Sorbonne à Chartres, en 1956, elle a refusé d'emblée de peur de se blesser bêtement encore aux pieds. Et porter un sac à dos avec le nécessaire pour la nuit, ne lui était pas possible. Aucun problème: « les gars se relaieront pour porter ton sac à dos. Et si la Vierge Marie a guéri ton pied, elle va assurer la parfaite conservation des deux! « Ainsi fut fait. Elle a pu participer à ce pélé et en a tiré une grande confiance en Dieu. Désireuse de se marier et d'avoir un bébé exempt d'hérédité diabétique, elle a eu une très jolie petite fille parfaitement saine et a pu, devenue aveugle, l'élever quelques années avant de la laisser à son mari et de veiller sur elle, invisible, dans l'ombre de la mort. J'ai encore une image de ce pélé, sur l'Esprit Saint, avec sa signature!
     En Mars 2008, j'ai vilainement chuté sur l'épaule et le bras doit. Ce bras avait déjà eu un problème quelques années auparavant et ne dépassait pas l'équerre, càd que je ne pouvais boire un verre d'eau entier avec. Le chirurgien était pessimiste. Le Kiné, impuissant, d'autant que la voisine qui voulait me faire partir de son immeuble pour que ma chienne laisse toute la place à sa propre chienne, m'a sérieusement agressée. Donc un bras doit qui ne pouvait servir que posé sur une table.
    Quelle bonne idée Dieu a eu de nous donner deux bras: Quand on en a plus qu'un seul, on la découvre géniale! En Octobre 2011, j'ai eu besoin de deux bras pour ranger certaines affaires, lourdes, liées à ma chienne âgée qui venait de partir. Jésus me l'a complètement guéri: « Fais y attention, il est encore fragile « Il est valide, je l'utilise normalement sans forcer, donc devient de moins en moins fragile. Mais il lui arrive de me faire mal, pas beaucoup mais … Alors je le désigne à Jésus: «il me fait un peu mal! « En moins de 15 minutes, il ne me fait plus mal!
    Combien de fois par semaine je Le remercie de ce bras droit? Je n'ai pas compté! Mais une fois de plus se vérifie le constat. Si je n'avais pas eu ce problème, aurais-je pensé à Le remercier d'avoir deux bras? La meilleure preuve, combien de fois est-ce que je Le remercie d'avoir deux jambes pour me déplacer, 10 doigts, etc … Et VOUS ?
    
     


vendredi 7 septembre 2012

Mais si, Dieu est tout puissant !


        J'ai vécu 50 ans avec des chiens, beaucoup de chiens, presque tous nés chez moi.  J'ai fait le maximum pour qu'ils soient heureux et j'ai refusé de vendre un chiot chaque fois que j'estimais que l'acheteur ne saurait pas le rendre heureux. Pour eux j'étais dieu tout puissant. Heureux dans la liberté que je leur laissais, car ils ne cherchaient pas autre chose. Ils m'ont aimée. Mais chez un chien, l'amour qu'il donne, la liberté dont il peut profiter, sont ajustés à sa capacité de compréhension, de satisfactions matérielles et émotionnelles. Un être humain ne désire-t-il pas plus? On peut regretter que l'univers comporte des créatures d'un niveau plus élevé que le chien, le singe ou le dauphin càd reprocher à Dieu d'avoir créé les humains. Mais celui qui Lui fait ce reproche, ne peut le formuler que parce qu'il est humain!
     Un humain a le droit de faire des reproches à Dieu parce qu'il a reçu de Lui la liberté et la capacité de s'en servir, la liberté de choisir qui aimer d'un amour qui n'a aucune mesure avec l'amour que donne un chien. Il peut dire à Dieu: « Si Tu es bon et tout puissant, pourquoi as-Tu créé un monde dont les structures sont faites de telle sorte que des êtres doivent subir des souffrances indicibles « (compte-rendu de «Dio el dolore« de Armin Kreiner, bulletin du Centre Sèvres)
     L'humain met cette liberté en jachère tant que son univers le laisse au niveau du chien, de ses satisfactions matérielles, émotionnelles et cognitives. Quand en bouge-t-il? Uniquement lorsqu'un mal le fait souffrir. C'est alors qu'il découvre qu'il est humain et non pas chien et qu'il est créé pour un bonheur qui n'a aucune mesure avec celui du chien. Qu'il est créé pour connaître Dieu, L'aimer, Le rencontrer, vivre avec Lui.
     Les trois rencontres, inouïes, que j'ai faites avec Lui, et aussi la « prière de feu «, notre destinée, qu'Il m'a donnée à connaître comme à d'autres mystiques, sont expériences phares pour tous. Mais l'humain doit se tourner librement vers Dieu. Alors sa toute puissance a fait un univers pas terminé, non seulement pour que les humains le terminent (point de vue juif), mais aussi pour que par endroits, par moments, il fonctionne de travers et occasionne une souffrance matérielle avec ses conséquences émotionnelles. Les "méchants" de la Bible se chargeant d'en rajouter. L'épisode du déluge dans la Bible nous décrit notre tentation de voir Dieu supprimer tous ces "méchants" càd tous les humains, sauf un seul, Son Fils!
    Cependant aucun humain n'a la possibilité de souffrir assez pour que son intérieur devienne capable d'approcher la pureté de Dieu, le but ultime de sa création (voir l'article précédent). Jésus, par sa mort sur la croix, est venu prendre la plus grande part de cette souffrance. L'expression entendue: «J'ai donné telle goutte de sang pour toi « n'est qu'une incitation à réfléchir. La rédemption est collective. Jésus ne peut assumer la plus grande partie de la souffrance nécessaire à nos conversions que s'Il le fait collectivement, pour un peuple, le peuple de tous les humains. Il "paye" pour nous (voir le mot rançon chez St Paul et l'article du 7/03/12). De même, notre part de souffrance est collective. Chacun ensuite, individuellement (ce que refuse le Rabbin Jacob Neussner) peut s'accrocher, par une décision libre, au peuple des humains sauvés, au Royaume de Dieu. Notre époque est tellement individualiste que nous refusons cette vue collective que Dieu a expliquée dès Abraham: ce n'était pas un homme seul mais un clan important qu'Il a choisi. Tout paysan sait que la pluie arrose collectivement!
     L'amour du prochain, càd la recherche de l'atténuation de la souffrance d'autrui, est là pour corriger les effets du mal sur toute créature dotée de sensibilité émotionnelle. Loi aussi importante que l'amour de Dieu car c'est cette Loi qui perfectionne la création que Dieu tout puissant a volontairement laissée imparfaite, pour qu'en l'accomplissant nous puissions nous accrocher à Jésus, seul capable de nous acheminer vers la vie dans la Trinité. Amour du prochain qui donne aussi le courage de s'offrir pour participer à la Rédemption:
« C'est la pensée fondamentale de toute vie religieuse, mais surtout de la vie du Carmel d'intercéder pour les pécheurs par une souffrance volontaire et joyeuse, et de participer ainsi à la rédemption de l'humanité « (Edith Stein, Ste Thérèse Bénédicte de la Croix)

ajout du 4/11/12


  Nous appelons «mal« tout ce qui cause de la souffrance, mais il faut distinguer la souffrance causée par le mal qui est toujours porté par l'humain, et celle due à la création non terminée. En Luc 13,1-5: Pilate au plaisir cruel et les bâtisseurs de Siloé qui ont rogné sur la solidité de la construction, sont bien les auteurs de la souffrance provoquée. Jésus en tire une conclusion spirituelle, inattendue à première vue.
En Jn 9,1-3 disfonctionnement de la création que Jésus va corriger car Il passe par là. A combien d'endroits n'est-Il pas passé? Ces disfonctionnements appellent une correction de notre part, à son exemple, > pour que les œuvres de Dieu s'y manifestent <
   Nous appelons «mal« tout ce qui cause de la souffrance, mais il faut distinguer la souffrance causée par le mal qui est toujours porté par l'humain, et celle due à la création non terminée. En Luc 13,1-5: Pilate au plaisir cruel et les bâtisseurs de Siloé qui ont rogné sur la solidité de la construction, sont bien les auteurs de la souffrance provoquée. Jésus en tire une conclusion spirituelle, inattendue à première vue.
En Jn 9,1-3 disfonctionnement de la création que Jésus va corriger car Il passe par là. A combien d'endroits n'est-Il pas passé? Ces disfonctionnements appellent une correction de notre part, à son exemple, > pour que les œuvres de Dieu s'y manifestent <
   Nous appelons «mal« tout ce qui cause de la souffrance, mais il faut distinguer la souffrance causée par le mal qui est toujours porté par l'humain, et celle due à la création non terminée. En Luc 13,1-5: Pilate au plaisir cruel et les bâtisseurs de Siloé qui ont rogné sur la solidité de la construction, sont bien les auteurs de la souffrance provoquée. Jésus en tire une conclusion spirituelle, inattendue à première vue.
En Jn 9,1-3 disfonctionnement de la création que Jésus va corriger car Il passe par là. A combien d'endroits n'est-Il pas passé? Ces disfonctionnements appellent une correction de notre part, à son exemple, > pour que les œuvres de Dieu s'y manifestent <


     

jeudi 16 août 2012

La souffrance de la transformation


     «Nous ne pouvons pas être guéris de l'intérieur si nous n'acceptons pas la souffrance de la transformation« (Cardinal Ratzinger dans une homélie de Pentecôte) Benoit XVI a mis en œuvre cette parole quand il a muté de Cardinal plongé dans les études théologiques pour être celui prenait la suite d'un pape voyageur et médiatique. Nous avons tous fait des transformations profondes, des mutations dans notre vie terrestre, parfois difficiles comme cette entrée au collège ou dans la vie professionnelle. Cette souffrance de la transformation n'est pas à accepter passivement ou la mutation se fait mal, voire échoue.
   A notre mort terrestre, arrivés devant Jésus, comme un perchiste arrive devant sa barre, nous subissons l'épreuve de vérité. Sauf pour les martyrs dont la mutation est sur terre et brutale, et dont Jésus parle en Luc 12,42-44, nous échouons. Nous avons à nous transformer pour devenir « divinisables «, pour entrer dans la Gloire de Dieu. Comme sur terre, notre transformation ne peut s'exercer que dans la souffrance. Elle n'est pas un subi passif, elle demande notre participation LIBRE. Qui se manifeste par une demande de pardon (pas de repentir, nous n'avons plus d'actions à notre disposition) qui sera rendue possible par les pardons que nous avons essayé de faire dans notre vie (Mt 18,23-35). Alors Jésus, par ses souffrances sur la croix, faites à notre place, prendra la plus grande part des souffrances qui sont nécessaires à notre purification. A nous de choisir de vivre notre Purgatoire ou de refuser définitivement de suivre Jésus, chemin vers le Père. Une image nous en donnée dans certaines NDE ou par Paul le Simple, Père du désert (Sentences des Pères Série des anonymes chez Solesmes/Bellefontaine n° 599)
      Un de ses disciples accumule de nombreux péchés à l'insu de Paul et meurt. Paul demande à Marie, Théotokos, de lui montrer quelle est sa condition après sa mort corporelle. En extase (NDE ?) il le voit comme pétrifié, porté par deux individus, et sans doute destiné > aux ténèbres extérieures < (Mt 22,13) Paul prie Marie d'intercéder, supplie Dieu d'avoir pitié, jeûne, fait l'aumône pour lui. Marie le lui montrera quelques jours après, venant vers lui plein de joie: «grâce à ton intercession, le Sauveur m'a délié de mes liens, j'étais ligoté par les chaînes de mes péchés«
   Dans certaines NDE, sont vues des personnes infiniment tristes, ligotées ou le dos tourné à la lumière/chaleur de la Gloire de Dieu. Ce sont des personnes qui n'ont pas encore accepté la souffrance de la transformation et pour lesquelles nous avons à prier pour qu'elles s'y décident.
    Ce qu'a vu Paul le Simple, ce que nous voyons dans la NDE, sauf ce qui appartient au monde terrestre, ce ne sont que des images pour nous faire comprendre ce qui se passe réellement. Des paraboles. Le paradis n'est pas jonché de fleurs. Les démons n'ont pas les pieds fourchus. Jésus ne donne pas de coups (Luc 12,47) Pas plus que les images qu'Ezékiel donne (Ez 1,4-28) de sa rencontre avec Dieu, ni la description du Dieu d'Israël (Ex 24,10) > sur un pavement de lazulite < ne sont réelles. Comme un tableau de Francis Bacon nous suggère ce qu'il pense du personnage, Ezékiel nous suggère ce qu'il a ressenti d'une réelle rencontre. Moïse de même. Les Emistes décrivent enfer, paradis, purgatoire, mais ce ne sont que des images destinées à nous faire partager leur réelle expérience SPIRITUELLE.
    De notre mort à la Parousie, seuls Jésus, et Marie par sa Dormition/Assomption, ont leurs cosmoses renouvelées par le Saint Esprit, qui se matérialisent sur terre, comme Ils l'ont montré dans leurs différentes apparitions. Nous « attendons « dans l'ombre de la mort de recevoir, nous aussi, si nous avons accepté notre purification (Luc 12,45-48), notre cosmose renouvelée. («attendons«, … sans temps!)

     Ajout: commentaire d'un extrait de l'Evangile lu le 23/08, Mt 22,1-14 > Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir le vêtement de noce? L'autre resta muet < A celui qui vient de mourir Jésus pose cette même question. La réponse qu'Il attend est une demande de pardon, de purification, du don de ce vêtement de noces. Mais s'il garde le silence, il ne peut rester dans la salle de noces. > jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres <


  

samedi 28 juillet 2012

Quand St Augustin n'invente pas afin de cacher son ignorance


Citation extraite de Magnificat
      Quand St Augustin commente ici l'apparition du Ressuscité à Marie-Madeleine

> Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père < (Jn 20,17) Qu'est-ce que cela veut dire? S'Il n'est pas touché quand Il se tient sur terre, comment pourrait-Il être touché par les hommes quand Il est assis dans le ciel? Pourtant, avant de monter au ciel, Il a proposé à ses disciples de Le toucher, comme l'atteste l'Evangéliste Luc: > Touchez-moi et voyez qu'un esprit n'a ni chair ni os comme vous voyez que j'en ai < (Luc 24,39) et Il a dit à son disciple Thomas: > Mets ton doigt ici et vois mes mains; approche ta main et mets-là dans mon coté < (Jn 20,27)
Ou bien donc ces paroles: > Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père < ont été dites en ce sens que cette femme était la figure de l'Eglise des nations qui n'a cru dans le Christ qu'après qu'Il fut monté vers le Père, ou bien Jésus a voulu montrer que croire en Lui, c'est-à-dire Le toucher spirituellement, c'est croire que Lui et le Père sont un (Jn 10,30). > Ne me touche pas < c'est-à-dire ne crois pas en moi selon l'opinion que tu as encore de moi. En effet, ne croyait-elle pas encore charnellement en Celui qu'elle pleurait comme un homme? > Je ne suis pas encore monté vers mon Père < dit-Il; tu me toucheras quand tu croiras que Je suis Dieu.

La solution n'est pas dans celle qui a été répandue ensuite: inventer une autre traduction, « ne me retiens pas « ce qui pouvait alors donner lieu à de très belles méditations! Traduction qui ramenait Jn 20,17 à l'imitation de la rencontre des femmes avec Jésus ressuscité (Mt 28,9)
La solution est dans ce que Jésus a pris la peine de m'expliquer et de me détailler, car j'étais incapable d'autant de précision, et que j'ai écrit dans le site http://www.nde-au-dela.fr  dans les articles  des actualités les 29/08/07 et 14/09/07

samedi 14 juillet 2012

Comment devenir riche ????


    A ma sortie du carmel (*), j'ai appris qu'il fallait parfois se battre pour ramasser les feuilles de salade tombées des voitures des marchandes de quatre saisons: elles chassaient les clients clandestins. J'ai aussi appris à économiser beaucoup, vivre de peu, à ne rien gaspiller, à ne pas user pour ne pas avoir à remplacer l'indispensable dont on se sert.
   Pour pouvoir devenir propriétaire, j'ai logé deux ans dans une cabane à outils sur «mon« terrain, munie seulement d'une arrivée d'eau.
   J'ai préféré attendre l'âge prévu, 65 ans, pour le service de la retraite supplémentaire offerte par IBM, indispensable pour garder ses cadres, et l'obtenir à taux plein. Comme je n'avais commencé à travailler qu'à 28 ans, le montant des retraites cadres n'était pas, à 58 ans, l'âge où j'ai pu partir, très élevé. Contrairement à ceux qui ont préféré la toucher à 60 ans, j'ai une belle retraite, des goûts très simples et un train de vie très économique.
                  C'est ainsi qu'on devient riche!
   Et j'utilise maintenant un autre moyen. Après avoir voyagé beaucoup au début de ma retraite, ma vie a basculé. En plus de quelques bonnes tables dans des régions françaises variées, j'ai visité, la Norvège, Cuba, le Canada, la Belgique et la Hollande, L'Allemagne du sud et la Suisse, le Maroc, la Nouvelle Calédonie, Tahiti et les Iles Marquises, le Kenya et la Tanzanie, et enfin Madagascar. Là où le Seigneur m'a cueillie pour le travail qu'Il m'avait demandé à 26 ans et que j'avais refusé: écrire sur la NDE, en donner sa signification. Il m'a laissé faire encore un dernier voyage auquel je rêvais beaucoup: les Galapagos auxquels j'ai joint l'Equateur et le Costa Rica, proches; plus quelques jours pour admirer les icônes en Russie.
    Le Seigneur m'a demandé d'être ermite dans le pied à terre que j'avais acheté pour me reposer entre deux voyages. Depuis 10 ans, ils se sont bornés à des allers-retours quotidiens entre mes 50 m2 et une église où je participe à la messe!
   Ceux qui pensent que c'est mon imagination qui raconte cet appel sonore de Jésus dans cette église malgache vide, connaissent-ils des exemples de changement de vie aussi radical avec une histoire inventée? Et que la mission dont Il m'a chargée est un caprice de gourou? « L'apôtre doit manifester par sa vie la gratuité de Dieu et de son Royaume « (Michel Hubaut) J'ai, par an, de quoi faire deux fois le tour du monde. Ce sont les enfants perdus et les lépreux de Madagascar qui en profitent. Ils ne le gaspillent pas et moi je consomme très peu. Je suis riche, encore plus, par ce partage, qui m'ouvre grand les richesses du Royaume.
    Je suis heureuse d'avoir tant économisé et d'avoir profité de ces voyages. Et maintenant d'offrir aux enfants maltraités, abandonnés, malades, une vraie vie d'adulte dans cette grande Ile qui est si belle: Madagascar
(*) voir " Une ermite au coeur de la ville " chez Salvator
  

lundi 2 juillet 2012

Cyrille d'Alexandrie et Theotokos


 27Juin    St Cyrille d'Alexandrie qui a soutenu « Marie, mère de Dieu «

Theotokos, Mère de Dieu. Les théologiens du Moyen Orient ont eu du mal à faire passer cette vérité. Encore beaucoup de chrétiens ne voient en Marie qu’un simple réceptacle physique du Fils de Dieu, montrant ainsi quel mépris ils montrent à toute femme. Car c’est bien à cette jeune femme, toute ordinaire que nous disons > bienheureuse < comme nous le demande le Saint Esprit dans ce texte de Luc. Elle a calqué, en bonne juive, son hymne de louange dans un hymne ancien, dans une histoire plus ancienne, afin de raccorder le Premier Testament au Deuxième Testament. Raccorder la Nouvelle Alliance que Jésus scellera de son sang, à l’Ancienne Alliance. Nouvelle Alliance qui ne pourra pas être ébréchée comme a été si souvent, l’Ancienne. Toute femme a mission de donner au monde ce qu’elle reçoit de Dieu parce qu’elle est son relais.
> Avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte <. Dieu a eu la délicatesse de donner à Marie, quelques jours après, la confirmation de sa grossesse. Marie a dit à Joseph qu’elle était enceinte avant de partir aider Elisabeth. Mais elle n’a pas donné l’origine de son début de grossesse. Joseph ne voulut pas d’emblée, faire un éclat. Et l’ange du Seigneur lui révéla quelle était l’origine de cette grossesse inattendue. > Il prit chez lui son épouse < comme il en avait le droit, mais respecta chez Marie ce mystère. Ainsi quand Marie revint de chez Elisabeth, enceinte de trois mois, tout était normal aux yeux des voisins. C’est ainsi que Joseph, complice de Dieu, donna à Jésus sa filiation davidique. Sera-t-il le Messie ? Ou le grand prophète qui doit venir avant ? Isaïe l’appelait « Emmanuel ». L’ange du Seigneur a redit à Joseph ce qu’il avait dit à Marie, > tu lui donneras le nom de « Jésus » <  Un nouveau roi qui > règnera en vrai roi < ? Le couple n’a pas cherché à extirper à Dieu le contenu du mystère, c’est là sa grande humilité. Merci de m’avoir donné la vérité.

Extrait des commentaires des textes de la messe année 2009. Sur Mt 1,18-24 et Luc 1,46-56


 Blog tellement performant qu'il faut 3 jours pour s'en servir!

mercredi 16 mai 2012

Livre " L'oraison de mon chien " sur Amazon Kindle

Comme un chien ne quitte pas des yeux la main de son maître,


Ainsi nous levons nos regards vers le Seigneur notre Dieu

(cf Ps 123/122)



Vous aimez les chiens ? Vous en avez peut-être un, ou plusieurs ? Alors ce livre est fait pour vous ! Vous êtes plutôt « chat » ? Je crains que nous ne puissions pas avoir la même oraison !

Ce livre est ma spiritualité d'ermite qui vis en union étroite avec Jésus, mise sous forme d'allégorie. La relation de l'être humain avec Dieu, qui s'appelle la prière, peut être décrite de façon simple et directe comme la relation du chien avec son maître. Sur tous les continents, le chien est pour l'homme le compagnon des bons et des mauvais jours. Il ne manque pas d'intelligence et il a surtout une qualité: il vit AVEC son maître, il vit DE son maître.

Si je suis une spécialiste du comportement du chien ce n'est pas un hasard. Pendant presque 50 ans j’ai vécu pour mes chiens, et ma dernière chienne, née chez moi bien sûr, vient de partir à près de 17 ans. Nous avons vieilli ensemble. J’ai vécu pour mes chiens, j’ai vécu avec mes chiens, j’ai vécu par mes chiens. Car Ils m’ont donné une raison de vivre. (voir « Une ermite au cœur de la ville « Salvator )

Entre le chien et son maître, il existe une relation forte, presqu’un mimétisme. Le choix de la race du chien reflète la personnalité du maître. Le chien adopte les allures, libres ou compassées du maître. Il y a un échange qui s’établit entre eux : beaucoup du maître passe dans le chien, un peu du chien prend consistance dans le maître.

La vie avec Jésus, telle que je la décris, comme un chien vit avec, de, son maître, est accessible à tous; elle conduit à la contemplation, dite la forme la plus haute de la prière, mais aussi la plus simple!



Sur http://www.nde-au-dela.fr à la fin de « Qui a fait «, vous avez un lien direct

et une rubrique pour le livre « Une ermite au cœur de la ville «





mercredi 7 mars 2012

A qui donc Jésus paye-t-Il cette rançon?

> Le Fils de l'Homme est venu pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude < Matthieu 20,18 traduction liturgique

> Délivre-moi de tous ceux qui me trahissent; ne laisse pas les sots rire de moi.
Je reste donc muet, je ne proteste plus, puisque c'est Toi qui m'as mis dans cet état.
Mais renonce à me frapper davantage, je n'en peux plus des coups que ta main me porte. Tu corriges l'homme en punissant ses fautes. <
Psaume 39/38 versets 9 à 12 en français courant

Un ancien commentaire sur le texte de Matthieu, dit: « Faux problème, celui de savoir à qui a été payé cette rançon « C'est ainsi qu'on élimine la question!
La souffrance humaine existe, elle a été amenée par les humains, et vient généralement d'une source humaine accentuée par l'œuvre du démon qui pousse l'humain à mal faire.
Si cette souffrance n'est pas une épreuve que Dieu constate et accepte de ne pas supprimer en donnant la grâce nécessaire pour que nous en profitions pour expier nos péchés càd nous convertir et nous rapprocher de Dieu, alors elle est nocive complètement. Il faut la supprimer radicalement par l'euthanasie ou le suicide.
Si toute souffrance est bien un moyen que Dieu n'inflige pas (sauf les souffrances spirituelles qui sont très lourdes) mais dont Il se sert pour ramener l'humain, les humains à Lui, et pouvoir leur offrir la joie sans fin, alors nous avons tous à souffrir et d'une façon incroyablement pénible. Car cette souffrance, nous le constatons bien, est le seul moyen que nous avons pour nous rappeler Dieu, pour nous purifier de nos péchés et devenir assez saints pour aller vivre avec Dieu.
Aussi Jésus a pris sur Lui la plus grosse part de cette souffrance. C'est Lui qui échange avec nous notre souffrance par la sienne vécue sur la croix, à notre place, pour nous offrir sa grâce, son soutien, pour que nous puissions nous convertir dans le peu de souffrance qu'Il nous laisse. Il rachète la souffrance qui devrait être celle infligée à notre nature pécheresse pour pouvoir entrer au paradis.
A qui est payée cette rançon? A la nature humaine faussée par le péché!

jeudi 16 février 2012

Vivre avec Dieu au jour le jour

Vivre avec Dieu, c'est d'abord vivre avec le Fils incarné, Jésus-Christ. Donc c'est vivre d'abord avec un homme, qui a des réactions masculines et sa personnalité bien différente de la mienne. Un homme qui est Dieu et dont l'amour vient lire en moi comme dans un livre ouvert parce que je ne garde farouchement pour moi aucune de mes pensées, comme tout humain peut le faire. Mes cris de joie, mes chants de fête, mes coups de gueule, mes critiques violentes, mes désirs, mes volontés, mes idées, mes reproches, mes rigolades… Amour plein, non fusionnel.
Je n'ai pas besoin d'admirer une fleur pour penser à Lui comme le recommandent les bons auteurs! Mais je Lui demande, par exemple, de me rappeler telle chose à faire parce que je ne peux pas momentanément la marquer quelque part. Comme Il sait que ma mémoire qui n'a jamais été bonne, n'a pas été améliorée avec l'âge, Il me le remet en mémoire au moment voulu. D'autant que souvent c'est une action à faire pour Lui.
L'autre jour, je cible une poste comme but de promenade en passant par le jardin public. Cela fait des années que je ne suis pas venue dans ce quartier qui a changé de visage. Au bout de la rue, une petite voiture jaune qui va se garer… Je Le remercie, car je sais que c'est Lui qui me manifeste ainsi sa tendresse d'homme bien aidée par sa nature divine. Des attentions de Jésus, un livre, un gros livre n'y suffirait pas, nous ne nous quittons pas, par la Prière de Jésus chère aux ermites du désert. Je l'ai dit déjà, Jésus prend soin de moi comme Il a pris soin de Marie quand elle était devenue âgée.
Quand ma dernière chienne est partie, je Lui ai demandé de m'aider à faire disparaître toute trace des chiens qui m'avaient accompagnée ici ces 15 dernières années. Pour cela j'avais impérativement besoin de mes deux bras pour décrocher du plafond de la resserre, les sièges de voiture retirés pour laisser place à une vaste cage. Pour 5/6 chiens de petite taille. Mon bras droit, abimé en 2005 ne peut pas monter plus haut que l'équerre et depuis 2008 ma chute sur cette épaule avec en prime l'agression de ma voisine, ne me sert presque pas, surtout pas pour dire bonjour puisque il reste collé au corps. Aucun problème, j'ai décroché et posé par terre les sièges avec mes deux bras. «Il est fragile« m'a-t-Il dit. Pas fait pour porter des charges lourdes, mais il est aussi performant que le bras gauche, bien content de ne plus tout faire!
J'ai arthrose, arthrite et tendinite à répétition et je les supporte, mais si j'ai un problème, je sais qu'Il est là, comme Il a été là pendant les 4 ans du harcèlement de ma voisine.
Il y a un échange permanent entre Lui et moi, et moi et Lui. Un compagnon amoureux très présent avec qui je peux échanger des paroles. Il m'indique quel travail Il me demande de faire, comme cet article sur le blog, et m'aide à le faire (je tape ce soir presque sans erreurs!) Un respect plein d'adoration de ma part et une relation toujours voulue, pas parfaite bien sûr, mais solide, avec un désir constant de m'efforcer de Lui plaire. Quelques brouilles passagères comme pour tous les couples car nous n'avons pas le même tempérament, qu'Il me pardonne. Homme-Dieu, Il me conseille, me dirige, Il m'aime!

lundi 6 février 2012

Le pourquoi de la souffrance, même explication, deux formulations différentes

Comme Romano Guardini (théologien allemand réputé) et moi nous avons le même Dieu, si nous avons des formulations différentes, les idées viennent de la même source!

Voici ce que j'ai écrit le 5/2/12 dans un post au groupe des soins palliatifs de FB

Pourquoi le foetus sort de l'utérus et devient un bébé? Parce que la mère lui inflige la souffrance de l'expulsion. A-t-il envie de sortir? Non. Il est bien et ne peut imaginer ce qu'il va trouver: une vie bien meilleure car autonome. On ne peut pas lui expliquer. Les émistes qui ont eu l'expérience de la NDE sont là pour témoigner d'une vie bien meilleure. La souffrance sur terre est là pour y faire réfléchir. Tant que les humains n'auront pas tous compris, la souffrance devra exister.

Et de Romano Guardini ce texte publié dans le Magnificat au 6/2 et que je lis aujourd'hui

Pour le Christ qu'est-ce que guérir?
On a dit de Jésus, qu'il était l'ami des hommes, le philanthrope plein de bonté! Notre temps a une prédilection pour les œuvres sociales et caritatives; il a donc voulu voir en Jésus le grand réformateur social, voyant les misères des hommes et cherchant à les soulager. Mais cette vue est fausse. Jésus est plein de charité assurément. Il compatit aux souffrances humaines. Le cœur Lui en fait mal, au point que les Evangiles qui mentionnent si rarement les émotions de leurs personnages, disent: > Il vit une grande multitude et Il en eut compassion, parce qu'ils étaient comme des brebis sans pasteur < (Mc 6,34) Néanmoins, Jésus n'est pas seulement une nature charitable, un grand cœur, un homme social bien doué, poursuivant et soulageant la souffrance humaine, voyant les abus et cherchant à y porter remède, se révoltant contre les différences de classes et bataillant pour la justice. C'est que pour Lui la souffrance est beaucoup plus profonde, affectant les racines mêmes de l'existence, s'identifiant avec le péché et l'éloignement de Dieu. Il la voit trop, dans l'existence humaine, comme un point d'insertion, au moins possible, une ouverture du coté de Dieu; comme une suite du péché, mais aussi comme un moyen de purification et un chemin du retour; cette idée est exprimée clairement par les paroles de Jésus sur la nécessité de Le suivre en portant sa croix (Mt 16,24)

dimanche 22 janvier 2012

Comment s'insère la révélation que Dieu m'a donnée dans la doctrine de l'Eglise déjà publiée ?

J'ai découvert avec joie que, maintenant, après avoir tant peiné sur d'autres livres, je peux lire et comprendre une partie non négligeable des textes de Vatican II . Et j'ai pu constater que j'avais déjà en moi le contenu, car Dieu l'y avait mis!

Lumen gentium chapitre 2 n° 16

Ceux qui n'ont pas encore reçu l'Evangile sont ordonnés de diverses manières au Peuple de Dieu. ---Ceux qui cherchent le Dieu inconnu à travers des ombres et des images, Dieu n'est pas loin d'hommes de cette sorte, puisqu'Il donne à tous vie, souffle et toutes choses et que, comme Sauveur, Il veut que tous les hommes soient sauvés. En effet, ceux qui, sans faute de leur part, ignorent l'Evangile du Christ et son Eglise et cherchent cependant Dieu d'un cœur sincère et s'efforcent, sous l'influence de la grâce, d'accomplir dans leurs actions la volonté de Dieu telle qu'ils la connaissent par ce que leur dicte leur conscience, peuvent obtenir, eux aussi, le salut éternel. Et la divine Providence ne refuse pas les secours nécessaires pour le salut à ceux qui sans faute de leur part ne sont pas encore parvenus à une connaissance explicite de Dieu, mais cherchent, non sans le secours de la grâce, à mener une vie droite.

Gaudium and spes chapitre 1 n° 22

La nécessité et le devoir de lutter contre le mal au milieu de nombreuses tribulations et d'endurer la mort pèsent aussi sur le chrétien; mais associé au mystère pascal, devenant conforme au Christ dans la mort, fortifié par l'espérance, il va au-devant de la résurrection.
Puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation ultime de l'homme est réellement une, à savoir divine, nous devons tenir que l'Esprit Saint offre à tous, d'une façon connue de Dieu, la possibilité d'être associés au mystère pascal.


Cette « façon connue de Dieu « se passe dans l'intervalle qui est l'objet de la révélation que Dieu m'a donnée. Intervalle entre la mort terrestre et le Monde de la Résurrection. Intervalle au sens mathématique, ni lieu, ni temps, bien que je sois obligée de passer par des mots de lieu et de temps. YOUCAT, le nouveau catéchisme publié, lui aussi, par le Cardinal Schönborn, appelle cet intervalle « Todeszone « «zone de la mort « en français. Jésus me l'a appelé « l'ombre de la mort « pour éviter un mot de lieu.
De plus, «La vraie liberté est un signe éminent de l'image divine dans l'homme « (Gaudium and spes chapitre 1 n° 17 ) C'est-à-dire que Dieu offre à chaque homme la possibilité d'exercer sa liberté vis-à-vis de Lui, et c'est justement dans cet intervalle. Car Dieu ne peut pas renier la création de cette liberté pour aucun homme. A chaque homme, càd à chaque âme qu'Il a créée, quelle que soit la durée de la vie terrestre de la cosmose qui lui est unie.
Pour pouvoir « être associé au mystère pascal « par la vie qu'il a menée sur terre, Dieu donne à chaque homme de connaître dans la vérité, dans cet intervalle, la Révélation que nous a apportée Jésus, de façon à pouvoir se positionner vis-à-vis d'elle. Par Jésus Lui-même, comme le suggérait Spe salvi au n° 47

La révélation que Dieu m'a donnée a été mise sur le site http://nde-au-dela.fr

vendredi 13 janvier 2012

Homélie en forme de conte de Noël

Homélie pour l'Epiphanie du Frère Serge-Thomas Bonino op 8/1/12

Ce que l’histoire ne dit pas, mais que moi, frères et sœurs, je vais vous raconter, c’est que les mages ont failli ne jamais arriver à Bethléem. Car, cette nuit-là, le Malin a fait un cauchemar, affreux : une foule immense, de toute nation, race, peuple et langue (Ap 7, 9), réunie dans une grande paix autour d’un petit enfant. « Mauvais présage ! » se dit-il au réveil. Et aussitôt, qu’il aperçoit la caravane des mages, il comprend que son règne de ténèbres touche à sa fin. Alors, il se déguise en Grand Mage :
« Holà, Messieurs, quelle hâte ! Où courez-vous de ce pas rapide. Y aurait-il donc du nouveau sous le soleil ou les étoiles ?
À coup sûr, Grand Mage, répond Melchior. Nous scrutions les astres pour y trouver la lumière de la Sagesse. Et voici que la Sagesse en personne est venue jusqu’à nous, « Lumière pour éclairer les nations » (Lc 2, 32).
Mon pauvre ami, ricane le Malin. Avoir tant étudié pour en arriver là ! Comme si la lumière pouvait tomber du ciel ! Mais c’est à toi et à toi seul de décider du sens de ta vie. Tu n’es pas un esclave pour qu’un autre, serait-il Dieu, vienne te dicter sa vérité.
Mais non, Grand Mage, reprit Melchior, car cette vérité est celle que j’attendais, celle qui me rend libre (Jn 8, 32), parce que Dieu me connaît mieux que je ne me connais moi-même. Il sait quel est pour moi le chemin de la vie.
Décidément, se dit le Malin, cet homme est un illuminé. Et se tournant vers Balthasar :
Alors, toi aussi, tu t’imagines que l’Absolu s’intéresse à nos petites personnes. Que Dieu a fait sa demeure parmi les hommes dans la chair d’un homme, et que c’est là, et là seulement, qu’on le rencontre désormais. Et les autres, alors, les bouddhistes, les musulmans, les agnostiques... Tu les exclus ? Allons, que diable. Dieu est Dieu : l’Absolu est au ciel. Sur terre, crois-moi, il n’y a que du relatif et toutes les religions se valent. Autant rester chez toi.
Au contraire, Grand Mage, si Dieu a librement choisi de venir vers nous par et dans cet homme, désormais nul ne peut aller vers Lui sans passer par ce Jésus (Jn 14, 6). Et c’est vers ce Jésus que l’Esprit saint, mystérieusement, attire tous les hommes, sans exclusion, qu’ils soient du Nord ou du Midi, de l’Orient ou de l’Occident. Nous en sommes la preuve.
Rien à tirer de ce fanatique, conclut le Malin, et, s’adressant au troisième :
Ne me dis pas, noble Gaspard, que te voilà disposé à « quitter ton pays, ta parenté et la maison de ton père » (Gn 12, 1), à renier ta culture, ta religion.
Mais, Grand Mage, je ne renie rien. Car celui que je vais adorer n’est pas venu pour abolir : il est venu pour accomplir (Mt 5, 17). « Le Christ n’enlève rien, il donne tout » (Benoît XVI). Tout ce qu’il y a de vrai, de juste et de bon dans l’immense diversité des sagesses et des cultures vient de Lui et à Lui doit faire retour. Nous lui portons donc en hommage les richesses des nations. Alors retire-toi, Satan. Nous sommes attendus.
Ainsi les Mages parvinrent à Bethléem. Là, l’enfant leur sourit :
Venez, les bénis de mon Père. Entrez dans l’unique bergerie de l’unique Pasteur. Vous n’êtes plus des brebis perdues. Vous êtes ici chez vous. En moi vous avez trouvé le Chemin, la Vérité et la Vie (Jn 14, 6). «
Frère Serge-Thomas Bonino
Références bibliques :
Is 60, 1-6 ; Ps. 71 ; Ep 3, 2-3a.5-6 ; Mt 2, 1-12