dimanche 22 janvier 2012

Comment s'insère la révélation que Dieu m'a donnée dans la doctrine de l'Eglise déjà publiée ?

J'ai découvert avec joie que, maintenant, après avoir tant peiné sur d'autres livres, je peux lire et comprendre une partie non négligeable des textes de Vatican II . Et j'ai pu constater que j'avais déjà en moi le contenu, car Dieu l'y avait mis!

Lumen gentium chapitre 2 n° 16

Ceux qui n'ont pas encore reçu l'Evangile sont ordonnés de diverses manières au Peuple de Dieu. ---Ceux qui cherchent le Dieu inconnu à travers des ombres et des images, Dieu n'est pas loin d'hommes de cette sorte, puisqu'Il donne à tous vie, souffle et toutes choses et que, comme Sauveur, Il veut que tous les hommes soient sauvés. En effet, ceux qui, sans faute de leur part, ignorent l'Evangile du Christ et son Eglise et cherchent cependant Dieu d'un cœur sincère et s'efforcent, sous l'influence de la grâce, d'accomplir dans leurs actions la volonté de Dieu telle qu'ils la connaissent par ce que leur dicte leur conscience, peuvent obtenir, eux aussi, le salut éternel. Et la divine Providence ne refuse pas les secours nécessaires pour le salut à ceux qui sans faute de leur part ne sont pas encore parvenus à une connaissance explicite de Dieu, mais cherchent, non sans le secours de la grâce, à mener une vie droite.

Gaudium and spes chapitre 1 n° 22

La nécessité et le devoir de lutter contre le mal au milieu de nombreuses tribulations et d'endurer la mort pèsent aussi sur le chrétien; mais associé au mystère pascal, devenant conforme au Christ dans la mort, fortifié par l'espérance, il va au-devant de la résurrection.
Puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation ultime de l'homme est réellement une, à savoir divine, nous devons tenir que l'Esprit Saint offre à tous, d'une façon connue de Dieu, la possibilité d'être associés au mystère pascal.


Cette « façon connue de Dieu « se passe dans l'intervalle qui est l'objet de la révélation que Dieu m'a donnée. Intervalle entre la mort terrestre et le Monde de la Résurrection. Intervalle au sens mathématique, ni lieu, ni temps, bien que je sois obligée de passer par des mots de lieu et de temps. YOUCAT, le nouveau catéchisme publié, lui aussi, par le Cardinal Schönborn, appelle cet intervalle « Todeszone « «zone de la mort « en français. Jésus me l'a appelé « l'ombre de la mort « pour éviter un mot de lieu.
De plus, «La vraie liberté est un signe éminent de l'image divine dans l'homme « (Gaudium and spes chapitre 1 n° 17 ) C'est-à-dire que Dieu offre à chaque homme la possibilité d'exercer sa liberté vis-à-vis de Lui, et c'est justement dans cet intervalle. Car Dieu ne peut pas renier la création de cette liberté pour aucun homme. A chaque homme, càd à chaque âme qu'Il a créée, quelle que soit la durée de la vie terrestre de la cosmose qui lui est unie.
Pour pouvoir « être associé au mystère pascal « par la vie qu'il a menée sur terre, Dieu donne à chaque homme de connaître dans la vérité, dans cet intervalle, la Révélation que nous a apportée Jésus, de façon à pouvoir se positionner vis-à-vis d'elle. Par Jésus Lui-même, comme le suggérait Spe salvi au n° 47

La révélation que Dieu m'a donnée a été mise sur le site http://nde-au-dela.fr

vendredi 13 janvier 2012

Homélie en forme de conte de Noël

Homélie pour l'Epiphanie du Frère Serge-Thomas Bonino op 8/1/12

Ce que l’histoire ne dit pas, mais que moi, frères et sœurs, je vais vous raconter, c’est que les mages ont failli ne jamais arriver à Bethléem. Car, cette nuit-là, le Malin a fait un cauchemar, affreux : une foule immense, de toute nation, race, peuple et langue (Ap 7, 9), réunie dans une grande paix autour d’un petit enfant. « Mauvais présage ! » se dit-il au réveil. Et aussitôt, qu’il aperçoit la caravane des mages, il comprend que son règne de ténèbres touche à sa fin. Alors, il se déguise en Grand Mage :
« Holà, Messieurs, quelle hâte ! Où courez-vous de ce pas rapide. Y aurait-il donc du nouveau sous le soleil ou les étoiles ?
À coup sûr, Grand Mage, répond Melchior. Nous scrutions les astres pour y trouver la lumière de la Sagesse. Et voici que la Sagesse en personne est venue jusqu’à nous, « Lumière pour éclairer les nations » (Lc 2, 32).
Mon pauvre ami, ricane le Malin. Avoir tant étudié pour en arriver là ! Comme si la lumière pouvait tomber du ciel ! Mais c’est à toi et à toi seul de décider du sens de ta vie. Tu n’es pas un esclave pour qu’un autre, serait-il Dieu, vienne te dicter sa vérité.
Mais non, Grand Mage, reprit Melchior, car cette vérité est celle que j’attendais, celle qui me rend libre (Jn 8, 32), parce que Dieu me connaît mieux que je ne me connais moi-même. Il sait quel est pour moi le chemin de la vie.
Décidément, se dit le Malin, cet homme est un illuminé. Et se tournant vers Balthasar :
Alors, toi aussi, tu t’imagines que l’Absolu s’intéresse à nos petites personnes. Que Dieu a fait sa demeure parmi les hommes dans la chair d’un homme, et que c’est là, et là seulement, qu’on le rencontre désormais. Et les autres, alors, les bouddhistes, les musulmans, les agnostiques... Tu les exclus ? Allons, que diable. Dieu est Dieu : l’Absolu est au ciel. Sur terre, crois-moi, il n’y a que du relatif et toutes les religions se valent. Autant rester chez toi.
Au contraire, Grand Mage, si Dieu a librement choisi de venir vers nous par et dans cet homme, désormais nul ne peut aller vers Lui sans passer par ce Jésus (Jn 14, 6). Et c’est vers ce Jésus que l’Esprit saint, mystérieusement, attire tous les hommes, sans exclusion, qu’ils soient du Nord ou du Midi, de l’Orient ou de l’Occident. Nous en sommes la preuve.
Rien à tirer de ce fanatique, conclut le Malin, et, s’adressant au troisième :
Ne me dis pas, noble Gaspard, que te voilà disposé à « quitter ton pays, ta parenté et la maison de ton père » (Gn 12, 1), à renier ta culture, ta religion.
Mais, Grand Mage, je ne renie rien. Car celui que je vais adorer n’est pas venu pour abolir : il est venu pour accomplir (Mt 5, 17). « Le Christ n’enlève rien, il donne tout » (Benoît XVI). Tout ce qu’il y a de vrai, de juste et de bon dans l’immense diversité des sagesses et des cultures vient de Lui et à Lui doit faire retour. Nous lui portons donc en hommage les richesses des nations. Alors retire-toi, Satan. Nous sommes attendus.
Ainsi les Mages parvinrent à Bethléem. Là, l’enfant leur sourit :
Venez, les bénis de mon Père. Entrez dans l’unique bergerie de l’unique Pasteur. Vous n’êtes plus des brebis perdues. Vous êtes ici chez vous. En moi vous avez trouvé le Chemin, la Vérité et la Vie (Jn 14, 6). «
Frère Serge-Thomas Bonino
Références bibliques :
Is 60, 1-6 ; Ps. 71 ; Ep 3, 2-3a.5-6 ; Mt 2, 1-12