jeudi 2 décembre 2010

FEMMES dans SAINT PAUL

Attentive à étudier, en Eglise, mais seule bien sûr, les textes que propose pour notre méditation notre Evêque, je me suis penchée sur la première lettre aux Corinthiens. La première fois que je l’avais étudiée, en 08, j’avais sauté tout ce que St Paul disait des femmes. Mon réflexe était normal. Mais je suis tenue cette fois-ci d’étudier tout l’ensemble, que cela me plaise ou non, comme tous, en Eglise.
Et je lis les notes de la TOB sur les versets 14,34 14,35
14,34-35 > que les femmes se taisent dans les assemblées : elles n’ont pas la permission de parler ; elles doivent rester soumises comme dit aussi la loi. Si elles désirent s’instruire sur quelque détail, qu’elles interrogent leur mari à la maison <
« Certains cherchent la référence à la loi en Gn 3,16 … Ces versets contredisent 11,5 »
11,5 > Toute femme qui prie et prophétise tête nue fait affront à son chef (sa tête) <
Aucune contradiction ne peut apparaître dans un texte inspiré, les « contradictions » ne peuvent provenir que de notre mauvaise interprétation ! Voir une contradiction dans le même texte de St Paul serait imaginer qu’il est moins intelligent que ceux qui lisent les lettres !
Paul a une formation rabbinique, certes, mais il a voyagé, et il peut faire référence à d’autres connaissances que celle qui est dans la Bible ! Il parle ici de la loi civile qui régit les habitants de Corinthe. Les femmes mariées ne devaient pas parler en leur nom propre mais s’en remettre à celui dont elles étaient sujettes : leur mari.
Il y avait dans les assemblées de cette eglise, deux catégories de femmes avec des statuts différents
1) les avec-maris 2) les sans-maris
Les sans-maris (vierges et veuves) pouvaient mener la prière et prophétiser dans les assemblées sous réserve qu’elles aient la tête couverte. 11,5
Les avec-maris devaient se taire d’après la loi civile de Corinthe. 14,34-35
Les historiens pourraient peut-être dire si les femmes avec-maris étaient autorisées à rester tête nue avec des bijoux ornementaux afin de rehausser l’orgueil de leur mari.
Ceci n’est pas une révélation. Le Saint Esprit m’a donné un esprit logique et concret qui me faisait résoudre les problèmes de maths, en fac, d’un tour de main !
Par contre, là où il y a révélation, c’est dans la parole intérieure de Jésus qui m’a dit que cette interprétation était la bonne. Je Lui ai demandé ce matin de m’aider à me sortir de la rumination de la décision du tribunal qui a déclaré ma voisine d’immeuble, au comportement asocial, et mon harceleuse depuis 4 ans, coupable, mais l’a exonérée de toute amende, car elle a déménagé ! (juste avant le passage au tribunal) .Tous ceux à qui j’en parle sont sans voix ! Jésus m’a envoyé le St Esprit pour que je comprenne ces textes, là où les hommes (masculins) n’ont rien su (ou voulu) voir afin de me libérer et m’éviter de transformer cette rumination en obsession ! Car Jésus est un Compagnon attentif et combien surprenant ! Il a réussi !

6 commentaires:

  1. Merci pour ce blog très intéressant et édifiant , je continuerai à le visiter , c'est un vrai partage autour de La Parole de Dieu

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  2. merci aussi, ma femme et moi sommes a l'écoute de l'un et l'autre sans tête car elle a souvent plus d'esprit saint et sain que moi

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  3. Il y a, dans la focalisation sur certains points, comme le rapport mari-femme ici, une erreur de départ. Cette erreur n’est pas sans rappeler l’erreur commise par la femme dans le récit de la Genèse, à savoir se tromper de « centre ». En effet, dans Genèse, il nous est dit que l’arbre de la vie est au centre du jardin, tandis que, dans sa réponse au serpent, la femme place au centre l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
    Saint Paul, et d’autres, y compris Jésus lui-même, utilisent souvent des « exemples » pour nous faire comprendre un point théologique. Or, il arrive qu’ils se trompent, non pas dans la conclusion théologique, mais dans la nature de l’exemple. Ces exemples viennent de leur époque, et sont à prendre comme tels.
    Exemple : Jésus nous parle du grain de blé tombé en terre qui doit « mourir ». Nous savons maintenant que ceci n’est pas tout à fait exact du point de vue biologique. Il y a certainement transformation, mais pas mort, ce qui serait le cas si le grain est par exemple laissé quelques minutes dans l’eau bouillante, mais après quoi ce grain vraiment mort ne donnera plus aucun fruit.
    Pour saint Paul, c’est la même chose. Il ne faut pas se focaliser sur le statut égal ou inégal des époux, saint Paul ne fait que l’utiliser pour expliquer la dépendance de l’Eglise au Christ. Le but, c’est cette relation christologique, et non pas une quelconque sacralisation du rapport inégal entre époux.

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  4. Vous dites Paul " parle ici de la loi civile qui régit les habitants de Corinthe" et pourtant Non ce n'est pas ainsi qu'il se justifie . Il justifie sa recommandation par une exégèse de la genèse et non par une quelconque loi religieuse ou civil qui régirait un peuple :

    "8 En effet, l’homme n’a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l’homme;
    9 et l’homme n’a pas été créé à cause de la femme, mais la femme a été créée à cause de l’homme.
    10 C’est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l’autorité dont elle dépend.
    11 Toutefois, dans le Seigneur, la femme n’est point sans l’homme, ni l’homme sans la femme.
    12 Car, de même que la femme a été tirée de l’homme, de même l’homme existe par la femme, et tout vient de Dieu."

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  5. Je ne parle pas des intentions de Paul. De toute manière, il y a plusieurs endroits où il fait des raisonnements un peu alambiqués.
    L'exégèse de Paul sur la Genèse ne tient plus tout à fait la route, car dans le texte, la femme (féminin) n'a pas été tirée de l'homme (masculin). En fait la femme a été tirée d'Adam, de la terre, une entité encore non "sexuée". Ce n'est qu'après que l'homme (masculin) existe. Donc on peut dire que l'homme (masculin) et la femme (féminin) ont tous deux été tirés de l'Adam, que Dieu a tiré de la glaise.

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  6. J'ai longtemps cru à cette exégèse kabbaliste de la femme préexistante à côté de l'homme que Dieu détache et met devant lui. Mais je suis revenu à des explications plus proches de la révélation biblique en cherchant les similitudes entre le premier Adam et le « dernier » (selon 1 Cor. 15: 45.).

    Car le Christ Jésus a également eu le coté ouvert après s'être « endormi », et c'est de ce qui sort de son sein (eau et sang = Parole et Vie, Jean 19:34 et 1 Jean 5:6-8) que l'Épouse a été formée (formation qui n'est pas encore achevée).

    La rencontre que la Bible appelle « les noces de l'Agneau » sera l'apothéose grandiose de l'Oeuvre Divine de la formation du mystérieux « Corps de Christ » tiré de son côté et retrouvé face à Lui (1 Cor. 13:12) dans l'accomplissement d'une destinée distincte du Père.

    « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. CE MYSTÈRE EST GRAND; JE DIS CELA PAR RAPPORT À CHRIST ET À L'ÉGLISE. » (Eph. 5: 31-32.)

    Inspiré par l'Esprit, Paul avait bien compris les bases de l'exégèse biblique quand il a déclaré qu'elle ne pouvait être correcte qu'en se tournant vers le Christ:

    « ils sont devenus durs d’entendement. Car jusqu’à ce jour le même voile demeure quand, ils font la lecture de l’Ancien Testament, et il ne se lève pas, parce que c’est en Christ qu’il disparaît. Jusqu’à ce jour, quand on lit Moïse, un voile est jeté sur leurs coeurs; mais lorsque les coeurs se convertissent au Seigneur, le voile est ôté. » (2 Cor. 3: 14-16.)

    Les kabbalistes n'ont malheureusement pas encore fait cette démarche salutaire!

    Jean-Luc B

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