Libérer la liberté

Salut et Paix
Que signifie le mot de "salut" employé si souvent. Ceux qui se disent bonjour d'un "salut" seraient bien étonnés d'apprendre la signification primitive de ce mot: la libération des humains de leur angoisse de vivre.
Les boudhistes vivent dans l'angoisse de la réincarnation qui leur ferait vivre une nouvelle vie tout aussi souffrante que celle qu'ils vivent, ou pire!
Les animistes craignent les dieux qu'ils voient dans chaque arbre, chaque rivière et cherchent à se les concilier en leur faisant des offrandes.
Les musulmans ne savent pas si l'action qu'ils font sera vue par Allah comme une bonne action ou non. Les théologiens qui scrutent le Coran et les textes qui racontent des faits du prophète Mahomet, peuvent les éclairer, mais ils ont conscience que leur savoir n'est pas infaillible.
La sortie d'Egypte de quelques descendants de Jacob entrainés par Moïse a été leur libération, leur salut, et le moyen de se constituer en peuple. Un peuple qui a reçu la Loi des mains de Dieu. Ce Dieu qui s'est révélé à eux comme étant le seul Dieu > par sa puissance et son bras étendu <.
Cette Loi donnait enfin, à eux et par eux au monde entier, comment se comporter pour vivre heureux car bien ajustés à notre Créateur. Elle sauvait de l'angoisse du "comment vivre".
Quand Ezékiel écrit (36,27) > Je mettrai en vous mon propre Esprit, je vous ferais marcher selon mes lois <> nous enseigne toutes choses et nous fait accéder à la vérité toute entière < (Jn 14,26; 16,13).
Alors la Loi qui s'est épanouie dans les paroles et les gestes de Jésus, s'est intériorisée en nous, dans notre conscience. Ce n'est plus dans des rites que nous correspondons à ce que Dieu veut de nous, notre liberté s'est élargie et en même temps, notre responsabilité. A nous de chercher, avec l'aide de l'Esprit Saint et aussi des guides qui ont fait la route avant nous, ce qui est, pour nous personnellement, notre chemin vers Dieu. Ce qui va, en nous, Lui plaire.
Nous avons à instruire notre conscience. Mais, quelque soit son niveau de connaissance, pour celui qui n'a pas volontairement refusé de la former, sa conscience est toujours le juge de ses propres actions. Aucun ordre venu d'un supérieur hiérarchique ne doit aller contre notre conscience.
Quelle libération! Quelle responsabilité aussi assume notre liberté: à nous de comprendre que suivre Jésus dans le chemin personnel qu'Il nous offre vers le Père nous oblige à réfléchir et à nous instruire.
Quelle libération! Dieu ne nous fera jamais grief de nous être trompés! Nous sommes sauvés de l'angoisse de la culpabilisation inutile. Si nous découvrons notre erreur, ou si quelqu'un nous la démontre, nous demanderons pardon de cette erreur, peut-être faute, et nous repartirons mieux outillés. Quelle paix!
Salut et Paix!