Pourquoi il y a-t-il quelque chose plutôt que rien?

J'ai trouvé cette question dans le livre "Pourquoi aller à la messe" de T. Radcliffe. Apparemment c'est une question que se posent tous ceux qu'on qualifie de philosophes. Ce n'est pas cette question que se posent les physiciens, les chimistes, les agronomes ...
Celui qui a découvert le laser, il y a 50 ans, ne s'était pas posé la question: pourquoi il y a-t-il la lumière plutôt que rien. Mais avec la lumière que puis-je faire, que puis-je retirer des qualités de la lumière, qui n'aient pas encore été exploré? Et depuis, le nombre d'applications du laser n'a cessé d'augmenter.
Dans le récit de la Genèse > Dominez la terre ...Dieu arrêta au 7° jour toute l'oeuvre qu'Il faisait < 1,28.2,2) Dieu propose à l'homme de continuer sa création, de profiter de ce qu'Il a déjà fait pour faire plus, plus loin et même mieux. Si le juif est essentiellement un "étudiant", c'est pour obéir à cette demande.
Dans les cerveaux philosophiques se pointent deux possibilités: ou le monde est créé par une pensée directrice qu'on appelle "créateur" ou le monde est le résultat du hasard mathématique.
Si le monde vient de lois réfléchies, mises en place par la pensée créatrice qu'il est habituel d'appeler Dieu, je ne me suis pas mise à exister par hasard, pour mourir n'importe quand. Je suis utile à la création et tout ce qui existe est utile.
Si les lois qui régissent le monde sont un effet du hasard, je fais partie des milliards de choses inutiles qui se sont mises à exister parce que, par hasard, en exemple, c'est la loi de l'attraction des masses qui a été tirée au milieu de milliers de lois possibles.
Trop de philosophes s'imaginent que la loi du hasard ne s'applique qu'aux éléments matériels. Mais les matheux ont une vue beaucoup plus large, une intelligence très abstraite et appliquent la notion de hasard à tout ce qui est dans le monde. Donc aux lois physiques qui le régissent. Aussi nombreux sont ceux qui ont compris qu'il y a une pensée qui a mis en place des lois primordiales dont nous ne connaissons guère que celles qui en découlent. Et que cette pensée peut s'appeler Dieu.
Ce n'est pas encore le Dieu des juifs révélé à Abraham, c'est le constat que, puisqu'il y a quelque chose, une pensée créatrice en est l'initiateur.