dimanche 5 septembre 2010

Le vrai sens de la mort par Romano Guardini

"Il est arrivé quelque chose à la mort lorsque le Christ l'a subie... Il est mort plus réellement et durement qu'aucun autre homme; car la mort est d'autant plus mort que la vie à laquelle elle met un terme est d'ordre élevé. Le Christ est mort autrement que tous les hommes, car sa vie fut d'une vitalité et d'une transparence auxquelles nul homme n'est parvenu. C'est vrai; mais il n'en est pas moins vrai que chaque fois qu'Il parle de sa mort, Jésus ajoute qu'Il ressuscitera. De cette mort qui devait découler du péché, pour ne s'en tenir qu'à cet aspect de conséquence, de la mort tout court, il n'y a pas trace dans la conscience que le Christ a de sa propre vie. Sa mort à Lui était la démarche par laquelle sa vie passa du temps à l'éternité. Et non son âme seule, mais son être humain tout entier, car, après qu'Il fut mort, Il se releva pour une vie nouvelle. La mort du Christ a donné un autre caractère à la mort, lui restituant non la forme, mais le sens de cette fin qu'aurait du être celle du premier homme: la transition à une vie nouvelle, à la fois éternelle et humaine."

Je laisse à Romano Guardini son affirmation d'une mort plus réelle et dure que pour les autres hommes. "Son être humain tout entier" càd sa personnalité humaine, comme je l'ai déjà affirmé. Il ne parle pas de "passage" à une vie nouvelle, mais de "transition"; cette transition qu'explique mon site http://www.nde-au-dela.fr

Romano Guardini, théologien allemand, a "transité" en 1968

6 commentaires:

  1. La première moitié du IIIe siècle a vu paraître en Afrique du Nord un laïc chrétien qui nous a laissé une vue vraiment profonde et très précise du mystère pascal. Il s’appelait Tertullien. Pour lui, du fait que la rédemption du monde est réalisée dans la glorification grandiose du Seigneur, Pâque et Pentecôte ensemble sont donc le grand mystère cultuel de la rédemption des chrétiens et sont, à juste titre, appelés ´la Fêteª. L’ascension du Seigneur fait partie de l’exaltation, et c’est pourquoi, durant les premiers siècles, elle n’est pas célébrée un jour de fête spécial mais, en liaison avec la tradition venue de l’évangile de s. Jean, jointe à la fête de la résurrection.


    Pour Tertullien, la pâque a d’abord pour objet la mémoire de la mort du Seigneur, mais aussi cette mort en tant que passage vers la résurrection. La mort n’est, somme toute, qu’une frontière dont le « franchissement » conduit de ce monde-ci à la vie divine. La mort ne peut donc pas être célébrée pour elle-même, mais seulement comme transition, comme passage. Devenu plus tard opposé à l’Église, Tertullien blâme les catholiques de jeûner en dehors de la pâque, c’est-à-dire en dehors de la Parascève (le Vendredi Saint) et du Samedi qui précède la pâque. Le contenu de la fête de la Pentecôte n’est donc pas seulement la résurrection, mais aussi son attestation par les apparitions du Seigneur et le don de l’Esprit. Toute la durée des cinquante jours forme, dans la foi des chrétiens, un jour radieux.

    Dans l’Église d’Alexandrie, vers 250, le Jour du Seigneur consiste en ce qu’on soit dans le Seigneur, et la Parascève a son sens dans la préparation à une vie plus haute par l’abstinence et la maîtrise de soi. Célébrer la Pâque est donc passer de ce monde au monde à venir et la célébration de l’Eucharistie signifie l’incorporation la plus intime au Logos fait chair. Quant à la Pentecôte, elle est l’ascension spirituelle avec le Christ et le séjour dans le royaume de Dieu, ainsi que la participation à l’Esprit divin. Le passage à la vie éternelle à travers la mort se présente donc clairement comme le contenu de la fête de Pâques.
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    Pour que cette transition soit réussie, il faut d'abord être convaincu par une vie après la mort. Nous pourrons revêtir le vêtement blanc, l'habit de lumière.
    Je le souhaite à tous nos frères et soeurs dans la foi.
    Nicole.

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  2. La première moitié du IIIe siècle a vu paraître en Afrique du Nord un laïc chrétien qui nous a laissé une vue vraiment profonde et très précise du mystère pascal. Il s’appelait Tertullien. Pour lui, du fait que la rédemption du monde est réalisée dans la glorification grandiose du Seigneur, Pâque et Pentecôte ensemble sont donc le grand mystère cultuel de la rédemption des chrétiens et sont, à juste titre, appelés ´la Fêteª. L’ascension du Seigneur fait partie de l’exaltation, et c’est pourquoi, durant les premiers siècles, elle n’est pas célébrée un jour de fête spécial mais, en liaison avec la tradition venue de l’évangile de s. Jean, jointe à la fête de la résurrection.


    Pour Tertullien, la pâque a d’abord pour objet la mémoire de la mort du Seigneur, mais aussi cette mort en tant que passage vers la résurrection. La mort n’est, somme toute, qu’une frontière dont le « franchissement » conduit de ce monde-ci à la vie divine. La mort ne peut donc pas être célébrée pour elle-même, mais seulement comme transition, comme passage. Devenu plus tard opposé à l’Église, Tertullien blâme les catholiques de jeûner en dehors de la pâque, c’est-à-dire en dehors de la Parascève (le Vendredi Saint) et du Samedi qui précède la pâque. Le contenu de la fête de la Pentecôte n’est donc pas seulement la résurrection, mais aussi son attestation par les apparitions du Seigneur et le don de l’Esprit. Toute la durée des cinquante jours forme, dans la foi des chrétiens, un jour radieux.

    Dans l’Église d’Alexandrie, vers 250, le Jour du Seigneur consiste en ce qu’on soit dans le Seigneur, et la Parascève a son sens dans la préparation à une vie plus haute par l’abstinence et la maîtrise de soi. Célébrer la Pâque est donc passer de ce monde au monde à venir et la célébration de l’Eucharistie signifie l’incorporation la plus intime au Logos fait chair. Quant à la Pentecôte, elle est l’ascension spirituelle avec le Christ et le séjour dans le royaume de Dieu, ainsi que la participation à l’Esprit divin. Le passage à la vie éternelle à travers la mort se présente donc clairement comme le contenu de la fête de Pâques.
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    Pour que cette transition soit réussie, il faut d'abord être convaincu par une vie après la mort. Nous pourrons revêtir le vêtement blanc, l'habit de lumière.
    Je le souhaite à tous nos frères et soeurs dans la foi.
    Nicole.

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  3. Pour moi la mort n'existe pas puisque Dieu nous a donné le pouvoir de procréation donc de posséder une descendance car si nous prenons la Genèse Dieu est le créateur absolu et donc dans la création le pouvoir d'avoir une descendance n'a pas pour but de pérenniser Arthur, Emile ou lambda mais bien l'homme en tant qu'homme avec une table génétique propre à l'humain, tout comme les serpents ont une table génétique propre au serpent et donc toute manipulation génétique est une entorse à l'œuvre de Dieu et sera obligatoirement sanctionné par notre Père puisque nous remettons en cause sa création et nous nous pensons plus fort que lui.
    Bien entendu quelques esprits chagrins m'opposeront la diversité de couleurs de peau ou de faciès ou... de chaque être humain mais ces différences sont œuvre de Dieu pour permettre le choix et une richesse de diversité mais la table génétique n'en demeure pas moins propre à l'humain. Certains mystère ne seront jamais percés car liés à la création absolue de DIEU.

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  4. Pour comprendre la résurrection, nous devons d'abord méditer sur la création de l'homme. Il est en effet créé par Dieu «corps et âme, mais vraiment un» (Gaudium et spes, 14, § 1). Le corps humain fait donc pleinement partie de cette Création dont Dieu vit qu'elle était très bonne (Gn 1,31). Les nombreuses faiblesses dont nous faisons tous l'expérience dans notre vie corporelle, la faim, la soif, la maladie, le vieillissement et la corruption, ne doivent pas nous faire oublier cette réalité primordiale que niait, par exemple, l'hérésie cathare en affirmant que le monde spirituel et donc l'âme humaine étaient créés par Dieu, tandis que le monde matériel et donc le corps humain étaient l'oeuvre du Mauvais.

    Plusieurs passages de l'Écriture sainte expriment clairement la dignité du corps, en particulier dans les lettres de saint Paul: le plus connu est sans doute le discours sur le corps, «temple du Saint Esprit» (1 Co 6,12--20), où l'apôtre rappelle aux disciples de Corinthe qu'ils ne s'appartiennent plus et que, dans l'union au Christ, ils doivent glorifier Dieu par leur corps. Le CEC explicite: «Le corps et l'âme du croyant participent déjà à la dignité d'être ``au Christ''; d'où l'exigence de respect envers son propre corps, mais aussi envers celui d'autrui, particulièrement lorsqu'il souffre» (1004). La blessure de la chute n'entame donc pas la dignité de notre corps, racheté par l'incarnation, la mort et la résurrection du Christ et appelé avec l'âme à la vie nouvelle en Lui.

    Car le corps est le lieu de la communion de l'âme avec Dieu. La sublime vocation de l'homme s'éclaire tout spécialement quand on considère l'originalité de sa constitution, matérielle et spirituelle. C'est cette double nature qui lui permet d'être appelé à la communion avec Dieu, alors que les êtres uniquement matériels comme les animaux ou uniquement spirituels comme les anges ne le peuvent pas. La vocation des anges est en effet de contempler Dieu, de Le louer et de Le glorifier continuellement; mais dépourvus de corps, comment pourraient-ils communier avec Dieu, L'accueillir, Le laisser habiter en eux? Or le dessein de Dieu pour l'homme, c'est justement cela: Se donner, venir en lui, Se communiquer à lui, et c'est ce que nous vivons de la manière la plus intime dans l'Eucharistie"
    "Glorifiez Dieu dans votre corps, nous dit Saint Paul.

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  5. A la messe, j'ai été très touchée par un chant lors de la Communion :
    "Tu es là présent livré pour nous.
    Toi le tout petit, le serviteur.
    Toi, le Tout Puissant, humblement tu t'abaisses.
    Tu fais ta demeure en nous Seigneur"
    --------------------
    Tu fais ta demeures en nous Seigneur par le pain que nous mangeons, par le don de ta vie.
    Nous sommes unis à ton Amour.
    Nicole.

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  6. N'est-ce la mort qui donne le sens à la vie mais aussi et avant tout donne l'espérance à la Résurrection?

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